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Conférence de l'ADSNB au congrès de Granville

(Voir la présentation de l'ADSNB par Gestion Santé)

Le 1er Symposium International NUTRITION SANTE MER, s'est tenu à GRANVILLE les 23-25 mai 2002. Ce congrès, organisé par la Société de Médecine Nutritionnelle et l'Institut de Phytonutrition, a réuni plus de 150 spécialistes.

 

L'ADSNB (Association de Défense des consommateurs de Suppléments Nutritionnels et Botaniques) a participé au congrés et a donné la conférence suivante :

 

Attentes et défense du citoyen consommateur de suppléments nutritionnels

 

Pourquoi l' ADSNB : Association de Défense des consommateurs de Suppléments Nutritionnels et Botaniques ?

1 - POUR REPONDRE AUX ATTENTES DU CITOYEN CONSOMMATEUR

On ne naît pas bien portant à vie, chaque individu construit sa santé.
Le besoin nutritionnel optimal diffère avec chaque personne et avec le temps.
La dispersion du besoin nutritionnel optimal est très importante, mais elle peut être évaluée pour chacun et compensée.

1-1 Le citoyen consommateur désire prendre en main sa santé par la maîtrise de son mode de vie :

· pour vivre mieux, et rester valide le plus longtemps possible,
· non seulement en ayant accès direct à son dossier médical, première avancée de ce millénaire,
· mais surtout, en comprenant qu'une alimentation réduite en calories, est nécessairement déficiente en nutriments essentiels,
· en maîtrisant les méthodes pour éviter ou retarder les maladies par la nutrition optimisée par supplémentation pour renforcer le système immunitaire,
· en recherchant l'optimisation de sa nutrition en fonction de sa philosophie et de son mode de vie,
· en adaptant son régime en fonction de l'évolution des connaissances,
· dans le but de se simplifier la vie et maintenir ses dépenses de santé à un niveau acceptable,
· en s'assurant de la pérennité de l'approvisionnement en suppléments nutritionnels et botaniques.

1-2 : Le citoyen consommateur désire être un acteur de sa santé et ne veut plus être un patient assisté sans comprendre :

· C'est le citoyen patient qui est le premier à pouvoir ajuster ses besoins individuels.
· Il lui faut connaître ses besoins nutritionnels en fonction de son organisme et de son mode de vie.
· Il doit disposer d'outils simples pour évaluer la composition de ses aliments en nutriments.
· Se supplémenter en nutriments permet d'absorber moins de calories.
· Il est moins coûteux de faire de la prévention par la nutrition que de soigner des maladies et allergies.
· Il adhère au fait qu'il est moins dangereux de se supplémenter que d'être en déficience nutritionnelle.
· Un grand nombre d'allergies ou de maladies dites génétiques n'existent que si notre nutrition leur permet d'exister.
· Il a besoin d'être informé, voire éduqué, et conseillé.
· Les connaissances ne sont pas figées : elles s'affinent et se complètent avec le temps.
· De très nombreux livres et revues sont disponibles, mais il faut trier entre les dogmes soutenus par la médecine " dure " allopathique ou les industries pharmaceutiques, et les résultats crédibles plus ou moins récents des autres médecines anciennes ou dites " douces ".

1-3 : Le citoyen consommateur a du mal à réaliser tout cela tout seul :

· Ceux qui sont capables de franchir ces difficultés sont encore peu nombreux, d'où le nombre réduit de personnes qui se prennent réellement en main et optimisent leur vie par leur nutrition.
· Une association soutenue par des scientifiques indépendants de l'industrie pharmaceutique est à même de présenter l'état de l'art et les évolutions notables de la connaissance.
· Il n'existe pas de logiciel grand public permettant à chacun d'analyser sa nourriture, et d'en repérer les carences ou les excès. Il existe suffisamment de données valables pour une telle réalisation, même imparfaite.
· La prévention nutritionnelle peut être considérée comme un acte individuel, ou comme un acte médical. C'est d'abord un acte essentiellement individuel, parce que chacun doit faire ses choix chaque jour, en fonction de son activité, de son environnement et de ses moyens. C'est aussi un acte médical, car on ne peut pas faire n'importe quoi pour obtenir l'optimum. Mais cet acte médical n'est que conseil et non prescription.
· Le manque de conseillers en prévention de la santé par la supplémentation nutritionnelle (médecins, diététiciens, pharmaciens ou autres conseillers interdits en France) se fait cruellement sentir.
· De toute façon, leur activité n'est pas reconnue par la SS ou l'Ordre des Médecins. C'est une grande lacune, que les citoyens consommateurs peuvent faire évoluer.

2 - POUR IMPOSER LA NOTION D'ALIMENTATION OPTIMISEE PAR LES SUPPLEMENTS NUTRITIONNELS

2-1 : La conception de nutrition optimale n'est pas admise par la majorité des acteurs de santé.

· La nutrition officielle reste bloquée sur la notion d'Apports Journaliers Recommandés, transformés en Apports Nutritionnels Conseillés par décision administrative.
· Les AJR sont insuffisants pour maintenir en état tous nos organes. Pourtant le corps est capable de bien s'entretenir et de s'auto-réparer, mais il lui faut des nutriments spécifiques en quantités suffisantes.
· La nutrition officielle ne retient pas l'objectif de maximiser les défenses immunitaires par la nutrition. Cette conception minimaliste de l'alimentation ôte toute crédibilité à la dernière édition (2001) du livre de l'AFSSA concernant les ANC pour la population française.
· les grandes associations, comme 50 Millions de consommateurs, Que Choisir, etc… ne font encore passer que le seul message de la nutrition officielle française.
· Les dogmes de la nutrition officielle française sont rejetés par les nutritionnistes modernes à l'étranger.
· Ils existe de nombreuses associations s'intéressant à l'aspect médical de la santé et aux dérives des organismes officiels, mais aucune concernant l'aspect prévention et optimisation de la santé.
· Les consommateurs indépendants ne sont pas représentés dans les organismes étatiques de nutrition, ni dans les commissions européennes.
· L'analyse des objectifs du Plan National Nutrition-Santé Français, lancé en 2001, montre qu'il ne retient pas l'objectif d'optimisation de la santé par le renforcement des défenses immunitaires. Son principal objectif semble être la régression de l'obésité et des maladies associées comme l'hypertension, le diabète…, ce qui est important, mais insuffisant.
· Le dernier livre du CHSPF : " La santé en France en 2002 " (02/2002) ne mentionne pas la nutrition comme un déterminant de la santé. Il n'y est pas question de prévention nutritionnelle ni du plan PNN-S, pourtant préparé dès 2000 et lancé en juillet 2001. La mutualité n'est pas plus intéressée.


2-2 : Quelles sont les raisons pour s'investir dans la promotion de la supplémentation nutritionnelle ?

· La nécessité d'une supplémentation spécifique pour pouvoir avoir une vie active et résister aux stress et pollutions, particulièrement pour les citadins.
· L'information de la possibilité de la prévention de beaucoup de maladies de dégénérescence et de cancers par la supplémentation est à faire diffuser par les acteurs de la santé et relayer par la grande presse.
· Il faut informer, et surtout faire comprendre que le besoin de supplémentation commence très tôt, dès l'enfance, et pas seulement lorsque les désordres sont installés à l'époque de l'âge mûr…, ou dès la jeunesse chez les obèses.
· Pour permettre une remise en ordre rapide des petits dysfonctionnements tels que constipation, rhume, début d'intoxication alimentaire, et autres petites misères de la vie courante, afin de limiter la dépense dite de santé.
· Pour compenser ou s'opposer à la mercantilisation de la santé, que l'OMC essaye de faire considérer comme un vulgaire produit commercial générateur de profits, avec toutes les dérives en cours. Il n'y a pas assez de contrepoids aux industries pharmaceutiques pour lesquelles le supplément nutritionnel est devenu un adversaire.
· Pour faire établir des fourchettes des doses de la nutrition optimum, bien supérieures aux ANC.

3 - POUR DEFENDRE LES DROITS DU CITOYEN CONSOMMATEUR

3-1 : Pour s'opposer à toute qualification du supplément nutritionnel en médicament ou additif

· Un supplément nutritionnel n'est pas un additif alimentaire.
· Un supplément nutritionnel n'est pas un produit toxique. Les règles de sécurité relatives aux éléments toxiques s'accumulant dans le corps ne leurs sont pas applicables.
· La notion de surdosage n'est que relative à des études d'apparition d'effets défavorables dont découlent les NOAEL (No Adverse Effect Level). Adverse en anglais ne veut pas dire néfaste comme le prétend la traduction de l'AFSSA. La suppression du surdosage fait disparaître les symptômes défavorables. Il n'y a pas de phénomène d'accumulation comme dans le cas des produits toxiques.
· Le ratio entre le NOAEL et une dose quotidienne est faible. Un facteur de 10 est en général trop fort, et non compatible avec le besoin optimum.
· La détermination des NOAEL semble être la meilleure approche de la limite entre le produit alimentaire et le dosage à effet médicamenteux, qui seul doit être suivi médicalement et d'application limitée dans le temps. Le problème réside cependant dans le choix du symptôme ou de l'effet de référence : doit-il être défavorable ou dangereux ? Un exemple d'avis de la Commission Européenne sur le Magnésium montre une démarche restrictive, ce qui permet de fixer un seuil très bas avec très peu de cas documentés, certes pour le dosage du supplément seulement et non pour la valeur de l'AJR.
· S'assurer que les critères de sélection ne sont pas plus stricts pour les nutriments que pour les médicaments.
· Il n'y a pas de possibilité de contestation sur les décisions ou avis d'organismes comme l'AFFSA, qui imposent l'opinion de leurs experts comme des certitudes absolues, sans toujours pouvoir ou vouloir justifier leurs décisions par des arguments rationnels : Cas de la vitamine C, etc.. . D'où un recours obligé aux voies de contestation judiciaires. L'indépendance des experts n'est pas assurée.

3-2 : Pour obtenir que le supplément nutritionnel soit de qualité contrôlée :

· La Charte des compléments alimentaires ou nutritionnels, établie en 1993 par les producteurs reste une base de proposition.
· Toutes les propositions de Directives Européennes sur l'établissement des normes de fabrication, de traçabilité et de pureté semblent acceptables. Elles devraient tendre à rapprocher les normes de qualité et les modes de contrôle des suppléments de ceux des médicaments.
· La définition des informations quantitatives ou allégations disponibles avec le conditionnement reste un sujet difficile, voire bloqué sous la pression exclusive des lobbies pharmaceutiques.
· En cas de restriction d'emploi pour quelques cas particuliers, proposer que ces restrictions soient mentionnées sur l'emballage, plutôt que d'interdire le produit.
· Participer à toutes les actions visant à contrôler les règlements Européens en cours d'établissement de façon à ce que le citoyen consommateur soit représenté, et puisse contrebalancer les demandes par trop restrictives des lobbies pharmaceutiques. Le concours de personnalités du monde juridique est indispensable.

4 - POUR ASSURER LA PERENNITE DE L'APPROVISIONNEMENT EN SUPPLEMENTS NUTRITIONNELS ET BOTANIQUES :

Soutenir les fabricants français ou européens de suppléments nutritionnels de qualité :

· injustement attaqués en justice par la DGCCRF et/ou l'Ordre des Pharmaciens, ou encore soumis à des tracasseries administratives et contrôles fiscaux excessifs et coûteux pour le client citoyen,
· pour faire appliquer au plus vite la définition Européenne du supplément nutritionnel, autorisé sous présentation galénique,
· pour que le principe de précaution ne soit pas brandi à l'encontre de produits utilisés depuis fort longtemps. Il est trop facile de se baser sur un seul cas, plus ou moins bien documenté, pour interdire un produit . L'exemple en cours du KAWA-KAWA est typique. Seules des actions en justice peuvent contraindre des administrations à revoir des décisions abusives. L'ADSNB s'associe à cette action,
· pour faire adapter les limites de conditionnement au besoin optimum, particulièrement pour les vitamines B, C, E, et tous les anti-oxydants,
· pour que tous les produits existants dans le corps humain ou dans la nourriture actuelle restent disponibles, dans un conditionnement correspondant au besoin réel moyen. Certes, ils sont à la limite du nutriment et du médicament, mais l'aspect nutritionnel doit être préservé,
· pour s'opposer à l'existence de listes positives de nutriments autorisés, ce qui bloque tout développement de nouveau nutriment ou phytonutriment naturel ou non toxique,
· pour maintenir la liberté de proposer les associations de nutriments adaptées aux besoins spécifiques à dosages eficaces. En général, il n'y a pas de carence ou déficience en un seul nutriment : un phytonutriment, une enzyme, un minéral ou une vitamine n'agissent jamais seuls,

5 - CONCLUSION

La nutrition est devenue scientifique avec la possibilité de caractériser finement les nutriments, phytonutriments et autres intermédiaires permettant la vie des cellules et leur entretien, sans les encrasser.
Mais elle est et restera une science imparfaite, vu qu'elle adresse tous les mystères de la vie et les dispersions individuelles. Elle est aussi nécessairement de nature statistique dès que l'on observe les populations. Il ne convient donc pas d'attendre toujours plus d'études " en double aveugle ", toujours plus de recherches sur les mécanismes de base pour accepter que le citoyen puisse choisir de bénéficier des effets déjà reconnus, même si ce n'est que de façon statistique, même si les bienfaits ne concernent qu'un pourcentage des citoyens. Ceux qui n'en sentent pas le besoin n'ont aucune raison de payer pour se les procurer. Les dangers de la supplémentation raisonnable sont inexistants, alors que les conséquences des déficiences sont dramatiques.

Il faut relativiser toutes les études dites négatives, dont on ne peut vérifier avec certitude la justification et le mode de financement. Il y a des opposants par principe. Une étude négative ne doit jamais être prise en référence sans avoir été reproduite par un laboratoire indépendant. La médecine n'est là qu'en conseil et non de prescription.

Le citoyen doit être libre de rechercher ce qui lui est le plus efficace à partir de la base des données déjà recueillies. Cependant, admettre que notre alimentation est insuffisante est un véritable traumatisme pour nous Français amateurs de bonne cuisine et aux traditions nombreuses. Un autre traumatisme pour tout un chacun est que pour se supplémenter il faille prendre des pilules ou autres gélules. Un dernier traumatisme majeur est qu'il faut accepter de payer sa nourriture-nutriment non remboursée par la SS ! ! L'information de la nécessité de se supplémenter doit-elle être accompagnée d'une prise en charge psychologique… ? A tout le moins, une éducation complémentaire s'impose.

En fait, ceux qui ont déjà eu à subir une maladie ou un désordre, souvent lié au vieillissement, sont parmi les premiers à franchir le pas. Les sportifs l'ont déjà bien compris, mais malheureusement, trop d'entre eux ont poussé le raisonnement jusqu'au surdosage de produits, bien au-delà de ce que peut supporter le corps. Or, ceux qui le font rationnellement peuvent prétendre aux records, s'ils en ont les prédispositions.

Enfin :
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BIBLIOGRAPHIE

1 "Toujours Jeune grâce aux Compléments Nutritionnels", Anne DUFOUR, Danièle FESTY, Presses du Châtelet, 2002
2 "Apports nutritionnels conseillés pour la population française", AFSSA-CNERNA-CNRS, Ambroise MARTIN coordonnateur, 3e éd, TEC&DOC, 12/2000
3 "La santé en France 2002", Haut Comité de la Santé Publique, La documentation Française, 1er Trim. 2002
4 "Introduction à la toxicologie nutritionnelle", Henri CHAVERON,TEC & DOC, 9-1999
5 "Guidelines of the Scientific Committee on Food for the development of tolerable upper intake levels for vitamins and minerals", European Commission, 28/11/2000, SCF/CS/NUT/UPPLEV/11 Final
6 "Opinion of the Scientific Committee on Food on the Tolerable Upper Intake Level of magnesium", European Commission, 11/10/2001, SCF/CS/NUT/UPPLEV/54 Final
7 "Directive 2002/46/EC on the approximation of the laws of the Member States relating to food supplements", The European Parliament, 10/06/2002, ref. L 183/51
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Créé le 17/02/03. Dernière modification le 17/02/03.