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POURQUOI LES APPORTS NUTRITIONNELS CONSEILLES (ANC)
SONT INSUFFISANTS POUR NOUS MAINTENIR EN BONNE SANTE

 

Ce document de l'ADSNB démontre que le niveau des Apports Nutritionnels Conseillés qui servent de base à la définition d'une alimentation équilibrée ne satisfont pas aux régles les plus élémentaires de la démarche scientifique.

 

La définition des besoins nutritionnels est un sujet sensible parce que des Etats, relayés par la Commission Européenne et le Codex Alimentarius de la F.A.O. veulent baser des législations restrictives de commercialisation sur la base de ces ANC.


L'évaluation des A.N.C. n'est intervenue qu'à partir du moment où il a été possible de doser dans les aliments, les nutriments indispensables et non indispensables pour l'organisme humain, puis de les extraire ou de les synthétiser. Ces nutriments sont ainsi disponibles sous forme de suppléments nutritionnels et botaniques, dits aussi neutraceutiques. Contre l'évidence, certains essayent de convaincre que ces suppléments ne peuvent pas constituer une partie de notre alimentation journalière.


Ces ANC sont définis à partir d'objectifs de santé publique et collective simplifiés (1) : il ne s'agit que d'assurer l'entretien, le fonctionnement métabolique et physiologique d'une partie de la population, celle considérée en bonne santé, sans tenir compte de modes de vie particuliers ni de la pollution et des contaminations environnementales, ni des facteurs d'agression ou de stress de chacun. Des adaptations mineures sont proposées pour l'âge (enfance, adolescence, sujets âgés) pour la grossesse et le sport.


L'évolution des connaissances ne fait que confirmer ce qui est reconnu depuis l'antiquité, à savoir :
o Chaque individu construit sa santé par son alimentation.
o Les denrées alimentaires sont notre première prévention et notre première médecine.
o Notre vitalité, notre résistance aux maladies et notre longévité dépendent de notre nutrition.
o Il existe une grande disparité des besoins individuels.
o Nos besoins nutritionnels sont très variables en fonction du mode de vie.
o L'alimentation même équilibrée mais non enrichie n'arrive pas à couvrir tous les besoins en nutriments, spécialement en antioxydants, contrairement au dogme officiel.


L'évolution des connaissances permet de distinguer :
o les besoins en nutriments caloriques pour la production de l'énergie,
o les besoins en nutriments plastiques et fonctionnels, qui ont plusieurs rôles distincts :
- ceux qui entretiennent la structure du corps,
- ceux qui assurent sa défense et son immunité,
- ceux qui lui permettent de s'auto-réparer à la suite d'une agression ou d'un trouble métabolique.


Les progrès de la connaissance permettent d'évaluer séparément les effets des nutriments sur les performances physiques, psychiques et mêmes intellectuelles, le maintien de l'intégrité du corps et la résistance aux agressions telles que les stress, les germes microbiens pathogènes, les virus, mais aussi les xénobiotiques, les métaux lourds et autres polluants toxiques. Qui peut échapper à ces agressions de notre environnement quotidien ?


Les ANC actuels sont évalués en refusant de prendre en compte les besoins supplémentaires nécessaires pour obtenir une efficacité maximale des mécanismes immunitaires et d'auto-défense. Or ces besoins sont souvent bien supérieurs aux ANC, particulièrement pour les vitamines du groupe B, les vitamines C et D, le magnésium, le zinc et le sélénium.
La position de la nutrition dans le maintien de la santé et la prévention des maladies est à l'origine des âpres discussions passées et présentes.


De façon choquante, la satisfaction optimale des besoins individuels serait considérée comme un objectif médical (1),§1. La maîtrise du fonctionnement du corps humain serait déniée à chaque individu, particulièrement en ce qui concerne la prévention des maladies. La loi actuelle confère uniquement la prévention aux médicaments ou aux vaccins, ce qui est une méconnaissance totale du potentiel d'auto-défense du corps bien nourri. Ce qui veut dire que l'information des citoyens sur les possibilités nutritionnelles de prévention ne devrait pas être autorisée, puisque ce serait un acte médical, ce qui revient à transformer les nutriments en médicaments.


En fait, c'est la définition du médicament qui est devenue inadaptée. Ce qui fait le médicament, c'est sa toxicité, associée malheureusement aux allégations de propriétés curatives ou préventives. L'usage a fait que les substances pouvant être prises sans danger à doses libres, sont accessibles sans ordonnance ni contrôle. Elles sont distinguées des vrais médicaments dits de l'urgence, ayant des risques et effets collatéraux iatrogènes incluant une notion de bénéfice/risque dont l'usage et distribution doivent être contrôlés, donc réservés aux seuls médecins et pharmaciens.


Toute substance nutritionnelle pouvant être ingérée quotidiennement sans effet nocif ne doit pas être considérée comme un médicament, même si, à doses plus élevées que les ANC, elle a des effets fonctionnels et de santé bénéfiques, notamment en réduisant le risque de développer ou de contracter une ou plusieurs maladies. A partir de cette position de principe, les ANC révisés redeviennent ce qu'en disent les scientifiques qui les évaluent, c'est à dire uniquement un instrument informatif permettant aux gestionnaires de collectivités de proposer une alimentation suffisante et équilibrée, ou pour que chacun situe son besoin propre par rapport à la moyenne.


Seules sont à prendre en compte les valeurs maximales tolérables quotidiennes sans apparition d'effets désagréables ou nocifs, dites "Upper Limits " (U.L.). Seules ces UL devraient servir de base juridique à la limite de commercialisation libre. Et, dans la mesure où elles sont démontrées, leurs propriétés fonctionnelles et de santé validées doivent pouvoir être communiquées sur l'emballage du supplément nutritionnel et botanique. Ceci parce que le besoin de supplément nutritionnel est variable avec son état, et que tout un chacun n'a pas envie de dépenser inutilement son argent. Uniquement, au-delà de ces UL, les nutriments et phytonutriments peuvent être utilisés comme médicaments, sous contrôle médical. Actuellement, la limite entre ingrédient alimentaire et ingrédient pharmaceutique est, dans certains cas, arbitraire (1)§2.2.


Toutes les études et normes publiées pêchent par le même défaut de rigueur des points suivants, défauts bien signalés dans (1) :
o La fonction de dispersion des besoins individuels est supposée être la loi de Gauss (1)§1.2.1. Il n'y a pas d'études sérieuses le prouvant. Au contraire, la distribution de besoins en vitamine C pour saturer les globules blancs ne suit pas la loi de Gauss.
o L'écart type de 15% est aussi une estimation sans fondement crédible. Il a déjà fallu l'augmenter pour la vitamine B9 (+20%), et il est manifestement trop faible pour la vitamine C.
o Les règles de sécurité de toxicité ne leur sont pas applicables, contrairement à ce qui est fait pour plusieurs valeurs d'ANC, (1)§2.1. Les nutriments, les vitamines et autres antioxydants hydrosolubles ne s'accumulent pas dans les cellules, à l'opposé des substances toxiques.
o Le choix d'un seul marqueur biologique est très difficile, la plupart des nutriments ayant de nombreuses fonctions. La validité des choix actuels, (1)§3.3.2, conduit à des valeurs d'ANC beaucoup trop faibles par rapport à ce qui peut être déduit des études d'observation, cas de la vitamine C.


Le poids des instances politiques ou de lobbies peut aussi influencer le niveau d'ANC : cas du sodium, ANC trop élevé ou du Magnésium, de la vitamine C, etc… : ANC trop faibles.


En dehors de l'aspect insuffisant des hypothèses de travail dans l'établissement des ANC, beaucoup de limites de validité des travaux actuels restreignent sensiblement la qualité et la rigueur de l'évaluation, donc la confiance à lui accorder. Trop d'études retenues par les groupes d'experts émanent d'opposants manifestes aux suppléments nutritionnels. Certaines études retenues sont contestées et annulées par les études ultérieures, comme dans le cas de la vitamine C. Le fait que des experts officiels puisent retenir des études contestables car annulées par de nombreuses études ultérieures les disqualifient. D'où : Les ANC ne sont donc pas définis scientifiquement !


L'indépendance des experts n'est pas assurée, malgré les récentes évolutions des contraintes qu'ils devraient appliquer. En fait, les études retenues devraient émaner de plusieurs laboratoires si possibles indépendants, ne travaillant pas sur financement d'industriels de l'agroalimentaire, ni de la pharmacie. La mention des origines des financements devrait être une règle. Il y a trop d'études critiquables, voire biaisées bien que publiées dans la littérature de bon niveau.


Comme beaucoup d'autres disciplines médicales et paramédicales, la nutrition est soumises à des dogmes soutenus par la plupart des experts officiels, qui rejettent les démonstrations contraires. La contestation des opinions d'experts officiels est impossible autrement que par la voie judiciaire, ou par des campagnes d'opinion, toutes choses difficiles.
Les ANC actuels ne peuvent être scientifiquement justifiés pour être utilisables comme une norme de réglementation. Au point de vue individuel, la position de nombreux spécialistes français et étrangers est que ce sont des valeurs globales de survie pour la population et non des critères permettant de maintenir une bonne santé et une bonne résistance aux différentes et constantes agressions de notre environnement.


(1) "Apports nutritionnels conseillés pour la population française", AFSSA-CNERNA-CNRS, Ambroise MARTIN coordonnateur, 3e éd, TEC&DOC, 12/2

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Créé le 7/06/03. Dernière modification le 7/06/03.