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Témoignage sur une thérapie bactériophage entreprise en septembre 2014 au « Phage Thérapy Center » de Tbilissi, Géorgie (texte de Vincent H.)


Présentation par Jacques Valentin de Gestion Santé

Nous avons le plaisir de vous présenter un deuxième texte de Vincent H. qui nous avait déjà proposé son "Témoignage lié à une thérapie en auto injections de plasma marin (René Quinton) réalisée en 2004".  Il s'agit de présenter une thérapie par virus bactériophages (les phages, une classe de virus n'affectant que les bactéries) suivie en Géorgie, qui vise notamment à une prise en charge des maladies nosocomiales bactériennes antibiorésistantes, qui font les ravages que l'on sait et qui transforment la vie des malades en cauchemar en France et dans le reste du monde.

Comme son précédent texte, cet article est un témoignage sobre et objectif sur une approche relativement ancienne et éprouvée. En s'appuyant sur son cas personnel, Vincent H. met en perspective cette thérapeutique encore très peu connue en France et en Europe, malgré quelques articles parus dans la presse ces dernières années. Pour des raisons liées au verrouillage juridique des pratiques dans le domaine du médicament, il est absolument impossible de disposer de ces traitements en France, malgré les tentatives de certains médecins universitaires confrontés à l'échec des traitements classiques des bactéries antibiorésistantes. Il est donc nécessaire d'aller se faire soigner à l'étranger pour bénéficier de cette approche. Une vraie aventure que nous présente Vincent H..

Ce savoir sur la thérapie bactériophage nous vient de Géorgie, qui a été une République soviétique jusqu'à la dissolution de l'URSS. Bien que l'URSS a connu la terrible dégénérescence politique, économique et sociale que l'on sait dès la fin des années 1920, avec la consolidation progressive du pouvoir de Staline, l'absence du système de profit a néanmoins amené des approches innovantes dans le domaine de la santé. Celles-ci restent malheureusement mal documentées du fait de la barrière de la langue et de la faible participation des chercheurs de l'URSS aux revues médicales dominantes en occident. L'effondrement du système de santé et son occidentalisation après la chute de l'URSS n'a guère permis d'y voir plus clair.

Les recherches considérables menées sur le jeûne comme système thérapeutique en URSS ont toutefois été présentées par Thierry de Lestrade de façon relativement détaillées dans un excellent documentaire repris et étoffé dans son ouvrage, Le jeûne, une nouvelle thérapie ? que nous avons évoqué récemment.

La thérapie par les bactériophages est un autre exemple de ces recherches qui n'ont pas d'équivalent en occident. Le centre médical géorgien dans lequel Vincent H. s'est rendu est à financement de capitaux privés pour 50% par des investisseurs américains, le reste étant probablement du financement géorgien public ou privé. Toutefois si la clientèle du centre ici présenté est celle des milieux aisés par rapport aux critères économiques locaux, la thérapie par les phages est accessible à l'ensemble de la population locale. Les phages qui lui ont été administrés sont disponibles dans les pharmacies géorgiennes et sont abondamment utilisés. La seule restriction est une réforme du système de santé géorgien datant de l'été 2014, qui ne permet plus de se fournir en phages directement au comptoir, dans tous les cas il faut maintenant une prescription médicale. Comme l'indique Vincent H. il est également possible d'utiliser les phages en Pologne et probablement dans d'anciennes républiques soviétiques, mais nous n'avons pas d'informations précises sur ce point.

Cet article sur les bactériophages participe donc à notre connaissance d'autres systèmes thérapeutiques expériementés dans l'ex URSS, et dans les pays du bloc de l'Est sous son influence, d'où son intérêt d'un point de vue tant théorique que pratique. Ces systèmes thérapeutiques, qui ne subissaient pas comme en Occident la terrible pression du système du profit ont pu explorer des voies en rapport avec la prise en compte des systèmes d'autorégulation organique des patients.

Introduction

J’apporte ici mon témoignage en tant que patient ayant eu recours à une thérapie bactériophage pour une infection intestinale opportuniste occasionnée par une pathologie auto-immune à herpès simplex. Initialement, le traitement était axé sur une acné rosacée, mais pendant le séjour, l’approche médicale du centre tbilissien m’a permis de cerner les principaux aspects de ma maladie.

L’évènement date du mois septembre 2014 sur une durée de trois semaines.

Jusqu’ici, très peu de personnes en France ont eu recours à la technique apportée par le centre géorgien, même si un journaliste français, monsieur Serge Fortuna l’a quelque peu médiatisé (http://www.les-phages.com).

N’étant pas moi-même scientifique ou médecin, l’intérêt de ce témoignage dans son objectivité,  sera de vous faire un retour sur expérience sur le type de déplacement auquel il faut se préparer, les aspects logistique, logement,  conditions d’accès et de vie dans le pays d’accueil, financement du projet et enfin des éléments d’appréciation de l’intérêt d’un recours à cette technique pour ceux qui pensent que cette approche pourrait leur être bénéfique.

La thérapie bactériophage s’adresse à des patients atteints d’infections bactériennes et non d’infections virales. Toutefois des états combinés sont souvent présents (bactéries et virus), comme dans mon cas, dans un contexte d’immunodépression (voir infra 1-c). Dans mon cas, les virus on favorisé des infections bactériennes, mais l’inverse est aussi possible. C’est un point à bien prendre en compte pour comprendre les modalités d’action des thérapies par bactériophages qui ne vont soigner que la partie concernant les pathologies bactériennes.

Le lecteur intéressé pourra lire un témoignage complémentaire sur mes problèmes de santé en lisant : « Témoignage lié à une thérapie en auto injections de plasma marin (René Quinton) réalisée en 2004 par Vincent H »

Lorsque j’ai effectué le traitement par bactériophages, l’infection à staphylocoques aureus dont j’avais souffert initialement avait été guérie par la thérapie de Quinton.

Je souhaite faire saisir ce qui peut amener un malade à s’éloigner des parcours de soins conventionnels que nous connaissons en France, en somme, lorsqu’on a tout essayé et que l’on est face à une impasse. La dynamique du centre de Tbilissi, le nommé « Phage Thérapy Center » (PTC), repose sur une contre-culture occidentale par rapport au système médical dominant, axée essentiellement sur l’immunologie, on peut parler ici de prophylaxie.

La vision personnelle de l’expérience dans le contexte pathologique que je rapporte ici représente une certaine subjectivité qu’il est important d’intégrer pour en tirer quelques bénéfices.

1 les raisons qui m’ont amené à m’orienter sur une thérapie bactériophage

a)      l’absence de solution en France

J’ai consacré  plus d’une année entière pour trouver des solutions à mes problèmes de santé dans une série de consultations et de soins en France avant de me lancer sur mon projet à Tbilissi.

Consultations avec deux généralistes dont un homéopathe, avec lesquels je suis toujours en contact, divers spécialistes en allergologie, en dermatologie et en hépato gastroentérologie. Le parcours médical que j’ai rigoureusement suivi correspondait aux divers symptômes qui m’affectaient.

Les bilans biologiques qui m’ont été prescrits ne m’ont jamais permis de connaître ma pathologie avec exactitude et encore moins de la traiter efficacement en l’absence de diagnostic précis et de protocole de traitement reconnu.

b)      les antécédents médicaux, contexte médical

Parti d’un zona généralisé en 2010, l’atteinte sur mon organisme s’est ressentie pour laisser apparaître dès 2012 une rosacée, et atteindre un pic inflammatoire dès le début de l’année 2014.

Une dissémination systémique d’un herpès simplex type 1, virus cousin de la varicelle-zona, m’a attaqué au niveau du tractus gastro-intestinal ; alors une importante hyper éosinophilie (lire wikipedia) a été constatée avec des symptômes allant des douleurs abdominales permanentes aux  nombreuses intolérances alimentaires.

 
c)       Hypothèses médicales dans la perspective de la nomination de la maladie

Dans mon parcours de santé, cette étape a été déterminante pour mettre en place un traitement le plus adapté possible avec la maladie.

-         Infection nosocomiale à staphylocoque doré de 1997 à 1999, effets secondaires de la bactérie et des traitements antibiotiques majeurs, sollicitation intensive du système immunitaire sur une longue durée ;

-         Accident de la circulation avec traumatisme crânien en 2006, des symptômes comme des acouphènes permanents et troubles du sommeil peuvent indiquer une perturbation du système endocrinien (réf : « dysfonctionnements endocriniens au cours des traumatismes crâniens » hôpital de Bicêtre et université Paris-Sud 11)

-         Remplacement de sept amalgames dentaires au mercure par de la résine sans aucunes précautions particulières, ceci en 2007. Le mercure est un neurotoxique extrêmement puissant.

La dérégulation du fonctionnement de l'hypothalamus, chef d'orchestre des réponses hormonales neuro-adaptatives passant par l’hypophyse figure en bonne place dans les théories du vieillissement et comme cause du développement de différentes pathologies en rapport avec une réponse immunitaire dysfonctionnelle.

d)      Pourquoi donc l’option bactériophage ?

Revenons en 2014, en quelques mois, ma situation de santé s’est réellement dégradée pour devenir inquiétante, une acné rosacée s’était déjà installée et a évolué vers un lupus érythémateux, ce qui m’a amené sur toute une série de bilans biologiques assez couteux et difficiles à obtenir en France. Une infection à herpès simplex type I a été constatée, des infections bactériennes opportunistes sont apparues rapidement par immunodéficience.

J’ai donc décidé d’agir rapidement en prenant contact avec le Phage Thérapy Center de Tbilissi en Géorgie qui est spécialisé dans l’immunologie et le traitement des infections bactériennes par les phages, ce qui permet de préserver l’intégrité de la flore bactérienne intestinale contrairement aux antibiotiques.

 
2 L’organisation relationnelle avec le PTC de Tbilissi avant le départ

a)      Adresse et téléphone

4 Dimitri Arakishvili je Lane

0179 TBILISSI, Géorgie

Tél : (995 32) 291-6757 depuis la France

Cela permet de situer  le centre nerveux du centre (bureaux) directement sur une carte accessible sur internet, et il est possible de choisir un logement à proximité de cette adresse pour éviter une série de déplacements inutiles étant donné que  la ville est assez étendue et que beaucoup de quartiers sont peu fréquentables.

b)      Le site internet

L’outil de communication essentiel reste le site du PTC, très bien fait au demeurant, avec l’accès à la traduction directement en français, ainsi en naviguant sur les différentes rubriques il est tout possible de saisir les nombreux enjeux de la thérapie bactériophage. Votre inscription en ligne en tant que patient peut venir ensuite naturellement  car  la première difficulté réside dans le fait de savoir si il y a nécessité  pour vous d’accéder à la thérapie bactériophage. Cela veut dire :

-         On parle bien ici d’infection d’origine bactérienne.

-         avoir la certitude que les traitements  que l’on vous administre en France ne vous permettent pas d’obtenir une guérison ou un contrôle de la maladie, mais aussi que les effets secondaires dépassent les avantages liés aux médicaments allopathiques (les molécules n’étant pas contenues naturellement dans l’organisme, les systèmes d’élimination sont particulièrement sollicités et des phénomènes inflammatoires activés).

c)       ouverture du compte sur le site du PTC

Identification et enregistrement lambda, un numéro de patient est attribué et à conserver. Vous êtes mis en relation avec une coordinatrice des patients, Giorgi Namgaladze pour trois raisons :

-         Trouver votre logement (optionnel).

-         Procéder à l’envoi d’un ou plusieurs échantillon(s) par avion (ce n’est pas donné, il faut compter pour un envoi d’échantillon 400euros par FED EX, valable pour 1.5 kg en emballage isolant que vous préparez, FED EX c’est rapide et fiable, il faut fuir les autres solutions, ici nous sommes contraints par la durée de l’envoi et la stabilité du prélèvement pour les analystes géorgiens) ; cette étape est importante, elle permet de réduire la durée du séjour en Géorgie, car les bactériophages seront présélectionnés. Cette étape préliminaire sera confirmée dans les premiers jours du séjour par une série de prélèvements.

-         organiser le parcours de soins avant votre venue pour déterminer la durée du séjour.

Attention, les mails que vous envoyez aux médecins géorgiens seront toujours en anglais, les réponses également en anglais et si, comme moi, votre niveau dans cette langue reste modeste, n’hésitez pas à utiliser le module de traduction google traduction qui marche admirablement bien dans les deux sens. Avec le PTC, sur place, en Géorgie, vous pouvez disposer facilement d’un traducteur.

Après les premières démarches, les relations privilégiées avec le PTC se font avec un médecin microbiologiste, Mme le professeur Zemfira Alavidze, très disponible et qui vous accompagne tout au long de votre parcours de soins personnalisé. C’est Le prescripteur de la thérapie bactériophage et l’organisatrice des autres traitements qui peuvent s’y greffer.

 
3 Investissement personnel financier

a)      partie strictement médicale

Elle est très conséquente, de l’ordre de plusieurs milliers d’euros. Cela reste élevé si on compare les revenus moyens géorgiens  à ceux des français.

Le PTC doit fonctionner par forfait en dollars, ce qui reste avantageux pour un français (conversion euros dollars favorable), mais à nuancer compte tenu des commissions et autres « frais » demandés par les banques.

Quoiqu’il en soit, le tarif de la thérapie bactériophage dépendra de la pathologie à traiter (durée du séjour), mais aussi de la bonne tenue de votre dossier médical avant d’arriver à Tbilissi, c’est-à-dire de sa pertinence.

Vous devez savoir que les phages auxquels vous avez accès ne coûtent pratiquement rien pour les laboratoires qui les fabriquent, de l’ordre de quelques euros la boîte de 12 unités (valable pour trois jours de traitement), les tarifs demandés sont réellement le produit de la prise en charge du patient, les rendez-vous, les examens, les prélèvements et les bilans. N’hésitez pas à négocier les tarifs.

Personnellement, le forfait qui m’a été demandé s’élevait à 3000 dollars pour 20 jours d’accompagnement thérapeutique avec les phages à spectre large pour rétablir l’assimilation (les géorgiens du PTC fonctionnent a priori toujours comme ça avec leurs patients), l’accès à un traducteur à trois reprises, des rendez-vous dans un cabinet dermatologue privé partenaire du PTC pour traiter la rosacée, divers examens et analyses et une série de dix injections de solution de Ringer 500cc avec vitamine C et complexe de vitamines B. Une participation supplémentaire de 1000 dollars pour une série de phages virulents (autophages) pour une infection bactérienne intestinale qui a été analysée pendant le séjour.

La sécurité sociale française ne participera pas au financement de votre séjour, le financement de cette thérapie ne dépend que du patient, un recours est toujours possible auprès des assurances, mais dans la logique culturelle de l’accès aux soins, à ma connaissance, nos contrats français ne le permettent pas, cela concerne plutôt les pays anglo-saxons. Vous avez toujours la main sur les possibilités de durée de votre séjour en fonctions de vos moyens financiers et des résultats attendus, mais attention, on parle bien ici de tourisme médical, il ne faut pas oublier une part de mercantilisme de la part du PTC. D’où l’importance d’une préparation soigneuse de la partie médicale de votre dossier avant votre départ, de façon à bien en saisir les enjeux et de pouvoir prendre rapidement des décisions en terme de coût / bénéfice attendu, par ex. si le diagnostic évolue suite aux divers diagnostics effectués sur place et que l’on vous propose un traitement complémentaire ou une prolongation de séjour.

 
b)     Partie vie quotidienne du séjour

Pour le logement, il y a deux possibilités. La première, c’est de faire appel au PTC, qui vous le trouvera. La deuxième, c’est de trouver seul, je l’ai fait à mes dépends en logeant chez l’habitant pour  1000 euros, dans un grand appartement, mais en ne disposant réellement que d’une chambre avec une douche améliorée. A éviter, sauf, si vous avez des contacts géorgiens sûrs. Oubliez votre perception habituelle du confort, ou alors il faut que vos moyens vous permettent d’accéder aux grandes chaînes hôtelières internationales.

Autant le dire tout de suite, à votre arrivée à Tbilissi, vous êtes déjà catalogué comme une personne privilégiée, ce qui vous laissera loin du coût de la vie locale. Sur les trois semaines passées en Géorgie, je n’ai pas vu beaucoup de différence avec un séjour de même durée en France (hors dépenses de santé). L’alimentation locale étant très riche en lipides il est préférable de préparer ses repas, des supérettes proposant des produits occidentaux sont disponibles un petit peu partout en ville, de plus, l’efficacité des phages nécessite cette précaution alimentaire.

c)      Les déplacements

Tbilissi dispose d’un aéroport international, l’avion est donc le moyen de transport le plus commode.  De France, le départ se fait d’Orly-Sud, il faut compter sur un voyage long, la journée est consacrée à chaque trajet, avec les formalités de prise en charge à l’aéroport, l’escale et bien sûr le vol. Etant donné que les trajets sans escale sont rares et pas donnés, l’option de la compagnie aérienne low cost Pégasus avec escale pendant quelques heures à Istanbul s’impose presque naturellement. C’est une  filiale de Turkish airlines,  un aller-retour peut vous revenir au mieux à 250 euros. Pour tout prévoir, il est nécessaire d’avoir un passeport avant le départ pour la Géorgie (si vous n’en avez pas, la mairie de votre domicile peut vous faire la demande si elle dispose d’une station d’enregistrement pour passeport biométrique : prise de vos empreintes digitales, compter au maximum deux mois).

Une fois sur Tbilissi, un conseil, il faut éviter de marcher, la circulation automobile est très dense, traverser une voie à pied est périlleux, même sur les passages protégés, et globalement la pollution est importante. Il existe un réseau développé de taxis qui circulent en permanence dans la ville, l’attente est quasi nulle et les tarifs relativement abordables (environ 5 lari, la monnaie locale, qu’il est possible de changer dans les nombreuses banques).

Je rajoute ici une annexe sur les conditions de vie. Il est nécessaire de savoir que la Géorgie est un pays neuf, et l’acquisition de son indépendance s’est faite dans la douleur. Longtemps placé sous le giron russe, le pays a vécu des évènements similaires à ce qui peut se passer à l’heure actuelle en Ukraine. Une méfiance vis-à-vis de l’étranger s’est donc installée. A plusieurs reprises durant mon séjour à Tbilissi, j’ai réellement ressenti la surveillance des organes de sécurité au titre de personne étrangère. Ceci peut se manifester de différentes manières, par exemple, lorsque vous êtes abordé dans la rue directement par un inconnu, ou dans les taxis, lorsque les chauffeurs se mettent subitement à indiquer vos déplacements par téléphone pendant la course, c’est une habitude à prendre sur place…

d)     alimentation

Le budget alimentation dépend beaucoup de la formule incluse avec votre hébergement. Personnellement, j’ai limité les excès de dépenses dans les restaurants, l’alimentation y est très calorique et riche en lipides.  

On est sur du tourisme médical, j’ai donc privilégié le versant thérapeutique de mon séjour pour des raisons évidentes que je vais développer dans le prochain chapitre.

 
4 Investissement intellectuel

a)      avant de consulter

Vous devez expliquer aux médecins géorgiens l’état de santé dans lequel vous vous trouvez et comment vous y êtes parvenu. Pour arriver à cela, il est nécessaire d’obtenir des renseignements issus de votre parcours de soins médicaux en France. Depuis quelques années tous les patients ont accès à leur Dossier Médical Personnel, le DMP, qui est le véritable compte-rendu de vos consultations, hospitalisations, résultats d’examens, médicaments pris. Ce dossier est informatisé maintenant, accessible à la demande et est considéré comme un service public.

Il vous appartient de vérifier en détail que votre DMP est un dossier exhaustif, cela dépend bien sûr de vos antécédents médicaux, de l’ancienneté des problèmes, des déplacements effectués dans votre existence, bref, tout ce qui représente une difficulté à rassembler les données constitutives d’un dossier.

Enfin, pour éviter toute conjecture avec le PTC géorgien, vous devez synthétiser tout cela. Si l’objectivité est de rigueur, vos analyses sont particulièrement importantes, elles sont universelles et serviront de base analytique avec les batteries de tests que l’on doit passer avant tout traitement de phages.

b)     Pendant le séjour médical

La thérapie bactériophage commence par un examen des selles et urines, une sorte d’état des lieux des organes directement liés à l’assimilation et à l’élimination que le PTC se propose de rétablir ou de corriger avec un traitement appelé intestiphage (préparation de phages à spectre large ciblant des pathogènes généralement rencontrés dans les intestins, issus de la « phagothèque » tbilissienne). Ceci constitue le préalable au reste du traitement qui va s’affiner et que l’on doit poursuivre.

Annexe sur la méthode médicale tbilissienne :                                                                                                       La prophylaxie, le protocole de soins géorgien, récupéré quand même de l’ex-URSS, amène le patient comme une entité et non plus comme une série de symptômes à traiter, les organes ou tissus endommagés directement par la maladie restent toujours au contact du reste de l’organisme et toute une série d’interactions est nécessairement à prendre en compte. Les cloisons totalement hermétiques n’existent pas sur le corps humain, même si nous possédons certaines barrières (hémato-encéphalique ou bien hémato-rétinienne).

Ajoutons que tous les moyens thérapeutiques sont mis en œuvre pour le rétablissement du malade, cela veut dire que l'utilisation des phages ne se fait pas à titre exclusif, et qu'on peut aussi bien utiliser en association des antibiotiques qui apportent une efficacité supplémentaire dans certains cas. Cette information est d'ailleurs rapportée dans le livre du Dr Alain Dublanchet (Des virus pour combattre les infections).

Il faut bien saisir que les méthodes de travail du « Phage Thérapy Center » de Tbilissi diffèrent de ce que l’on a connu en France, en tant que patient, Une fois sur place en Géorgie, vous restez le seul lien réel qui vous uni avec les professionnels de santé que vous rencontrez. Avant de retourner chez vous, un compte rendu médical est fourni, mais il reste assez synthétique, vous n’obtiendrez pas une masse de détails incroyable, par exemple sur les techniques d’investigations des prélèvements, le type d’autophage utilisé (on peut obtenir quand même, et c’est l’essentiel, des détails sur sa virulence face au pathogène ciblé, le phagogramme, l’équivalent de notre antibiogramme).

c)      Après le séjour médical

Personnellement, ma thérapie bactériophage a été limitée à l’éradication d’une infection opportuniste à Escherichia coli. Cela dit, le séjour à Tbilissi m’a réellement permis de mettre un nom sur la maladie qui m’occupe. Ma prise de conscience s’est produite après un conseil médical qui rapportait un problème d’immunodéficience et des indicateurs interférons très bas. Sans les bilans médicaux auxquels j’ai eu accès et à leur interprétation, je serai actuellement encore sur une série de questionnements qui m’amènerait à l’incapacité d’une bonne prise en charge de ma maladie.

A mon départ de la Géorgie, j’ai donc obtenu un programme thérapeutique somme toute assez conventionnel pour traiter l’herpès systémique essentiellement par antiviraux, à suivre pour une année. Mon travail personnel de recherches ne s’est donc pas arrêté ici, puisque la totalité des informations médicales collectées pendant le séjour m’ont permis de prolonger l’effort déjà engagé pour  trouver une issue thérapeutique des plus favorable. C’est donc à partir de ce moment que j’ai commencé à m’intéresser de très près à la complémentation nutritionnelle.

 
5 plaidoyer en faveur de la complémentation nutritionnelle

Après mon retour en France, mon traitement a sérieusement évolué et repose depuis plus huit mois uniquement sur la complémentation nutritionnelle, j’obtiens d’ailleurs un meilleur contrôle des crises virales systémiques à herpès simplex sans l’aide des antiviraux classiquement utilisés tel que le valaciclovir, et par conséquent, il y a eu une régression significative des lésions cutanées de ma rosacée, le maintien et l’amélioration du biotope intestinale pour favoriser l’assimilation (principe de base thérapeutique). Mais pas seulement, des baisses significatives sur des neuromédiateurs tels que la dopamine, la noradrénaline et un précurseur, le cortisol qui sont des indicateurs de la douleur lorsqu’ils sont trop élevés. Les différentes analyses et bilans que je demande auprès de mon médecin traitant avec force arguments confirment les améliorations obtenues, servent de contrôle permanent et d’ajustement pour mon traitement.

Bien sûr pour avoir eu un résultat aussi rapide, j’ai d’abord obtenu de l’aide directe de la part de Jacques Valentin, et ce, à titre gratuit. Jacques n’est pas professionnel de santé, et il propose seulement des hypothèses, renvoie à des lectures utiles, à chacun ensuite de mener plus avant, sous sa propre responsabilité, sa réflexion et d’en tirer les conséquences en relation avec un professionnel de santé, si nécessaire, pour établir un diagnostic et élaborer un plan de traitement.

Sans vouloir faire du prosélytisme, Gestion Santé m’a permis de mettre à profit toutes les informations que j’ai collectées pendant mon séjour à Tbilissi et pour la première fois j’ai pu commencer à inverser le processus délétère de ma maladie qui s’était engagé depuis plusieurs années. Aujourd’hui, je vais mieux et ma capacité à continuer à exercer ma profession est préservée, même si le lupus érythémateux systémique nécessite des efforts permanents pour être endigué.

Je veux donc témoigner personnellement des vertus curatives de la micro nutrition sur une maladie complexe. Bien sûr, l’information disponible sur les réseaux internet et la qualité des compléments disponibles sur le marché m’ont permis de réaliser une médication par complémentation nutritionnelle raisonnée.

Conclusion

Si vous n’êtes pas convaincu par le témoignage, si un séjour médical pour une destination aussi lointaine que la Géorgie ne vous parait pas réalisable, bref si vous avez des raisons personnelles qui vous font hésiter à réaliser un tel projet qui reste quand même une sorte d’aventure, sachez qu’il existe un centre d’aspect similaire basé sur les mêmes principes thérapeutiques en Pologne. Il s’agit de :

Institut d’immunologie et de thérapies expérimentales

Polish academy of sciences Ludwick institut Hirszfeld

Ul. Rudolfa Weigla 12

53-114 WROCLAW

Tél: +48-71-337 11 72 / +48-71-370 99 30 / +48-71-370 99 38

Fax: +48-71-370 21 71

Email: secretary@iitd.pan.wroc.pl

Site Internet : http://www.iitd.pan.wroc.pl/en/Phages/

En France, il est certain que l’accès à la thérapie bactériophage vous sera refusé quel que soit votre état de santé. L’auteur de l’ouvrage «des virus pour combattre les infections » vulgarisé et très complet sur la phagothérapie, le clinicien infectiologue français docteur Alain Dublanchet, a eu toutes les difficultés imaginables pour utiliser des bactériophages dans des cas considérés comme désespérés et même à titre compassionnel, en important des phages adaptés sous le manteau.  Aujourd’hui, cette situation n’est même plus possible expliquait l’intéressé, le cadre juridique français est absolument sans concession. C’est pourquoi, le déplacement à l’étranger est rendu nécessaire.

Liens utiles

Vidéo :

Les Virus Bienfaiteurs part 1 - vidéo dailymotion

Les Virus Bienfaiteurs part 2

Les Virus Bienfaiteurs part 3

Témoignage de Hervé au journal de la santé sur france 5

Entraide entre utilisateurs et personnes intéressées par une utilisation raisonnée des bactériophages

Association Phag Espoirs : une association loi 1901 visant à promouvoir d’une part la recherche et l’utilisation des bactériophages dans le domaine diagnostique et thérapeutique, et d’autre part visant à soutenir les patients désirant en savoir plus sur les bactériophages.

Voici aussi le groupe facebook Phag'espoir,avec une 50aine de personnes aujourd'hui.
https://www.facebook.com/groups/phagespoirs/

 

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Créé le 27/08/15. Dernière modification le 27/08/15.