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Journal de bord de Février 2012

 

La rubrique "Journal de bord" est le point d'entrée sous forme de billets de longueurs variées du site Gestion Santé depuis fin  2005.  Les billets sont éventuellement repris,  regroupés et actualisés sous forme d'article spécifique accessible depuis la page d'accueil lorsque le sujet le justifie. Comme pour les autres dossiers traités ailleurs sur le site j'espère pouvoir apporter des informations intéressantes et souvent difficilement accessibles au non spécialiste et tout cela d'une façon accessible et plaisante si possible ! Bonne lecture...

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Février 2012 (et le Journal des 30 derniers jours) :- 21/02/12 - Eléments protecteurs ou promoteurs du cancer pancréatique : Une étude intéressante  mais à vérifier par d'autres études...   - 06/02/12 - Café et santé -

21/02/12 - Oligoéléments protecteurs ou promoteurs du cancer pancréatique : Une étude intéressante  mais à vérifier par d'autres études...

Il y a quelques temps, le site de la Life Extension Foundation rendait compte brièvement d'une intéressante étude, d'origine espagnole, publiée dans la revue médicale GUT, "Pancreatic cancer risk and levels of trace elements"  qui s'est intéressée aux relations, favorisantes ou protectrices, entre certains oligoéléments et le cancer du pancréas. L'étude compare des personnes atteintes de cancer du pancréas touchant la partie exocrine avec une population de référence non affectée par la maladie.

L'étude portant sur une population relativement réduite et étant apparemment la première de son genre, les résultats même s'ils semblent intéressants au premier abord doivent être accueillis avec pas mal de circonspection en attendant des études du même genre réalisés dans d'autres services de cancérologie. Compte tenu de son intérêt par rapport à la question des minéraux traces qui seraient toxiques ou protecteurs, elle nous a néanmoins semblé utile à commenter.

Mais voyons d'abord brièvement ce que l'on sait déjà du cancer du pancréas.

Selon l'INSERM, "Dans la grande majorité des cas (environ 95 %), les cancers du pancréas touchent la partie exocrine". Toutes formes confondues, "On estime à 10.140 le nombre de nouveaux cas en 2010 avec une mortalité équivalente la même année. Environ 70 % des cas se déclarent chez des personnes de 65 ans et plus. Les hommes sont un peu plus touchés que les femmes (taux d’incidence de 7,7 contre 4,7 cas pour 100 000). Entre 1980 et 2005, l’incidence a augmenté de 3,8 % chez les femmes, de 2,0 % chez les hommes."

"Le cancer du pancréas est difficile à soigner et son pronostic est sombre : taux de survie inférieur à 5 % pour l’ensemble des malades 5 ans après le diagnostic, 10 à 30 % chez ceux dont la tumeur était opérable lors du diagnostic."

Face à des perspectives thérapeutiques aussi sombres il est important de s'intéresser aux facteurs favorisant ou protecteur. Toujours selon l'INSERM, "Le tabagisme est un facteur avéré de développement du cancer pancréatique. Plus de 20 % des cancers du pancréas lui sont attribuables (risque multiplié par 2,7 chez les fumeurs réguliers)." Par ailleurs, "L’excès d’alcool peut provoquer des pancréatites chroniques, qui sont un facteur favorisant le développement du cancer. Ces pancréatites peuvent elles-mêmes avoir d’autres causes que l’alcoolisme (...)"

Enfin l'INSERM indique, de façon minimaliste et sans citer la moindre étude à l'appui, que ce cancer est également lié à "l’exposition régulière à certains solvants et produits industriels." Comme d'habitude en France, les expositions professionnelles et les expositions environnementales (hormis les références codifiées au tabac et à l'alcool) sont le parent pauvre en matière de recherche et d'information de source officielle. On sait pourtant qu'il existe par exemple une augmentation importante du risque avec certains pesticides. Il faut toutefois préciser que les causes environnementales possibles de ce cancer sont encore très mal connues et on constate un déficit de recherche important sur le sujet.

Dans l'étude innovante publiée dans GUT qui nous intéresse ici, les taux d'arsenic, de nickel, de cadmium, de plomb et de sélénium ont été évalués par prélèvement dans l'ongle du gros orteil, un bon indicateur du stock organique à moyen terme de ces éléments. Le fait d'avoir des niveaux élévés d'arsenic était associé à un doublement du risque ajusté de cancer exocrine du pancréas par rapport à ceux ayant un niveau faible de cet élément, et les niveaux élevés de cadmium et de plomb augmentaient les risques respectivement de 3,5 et de 6 fois. Les sujets ayant un niveau élévé de sélénium avaient un risque diminué d'un énorme 95% et de 73% pour le nickel, un résultat plutôt surprenant car cet élément est sans utilité biologique connue et plutôt identifié comme un facteur de risque possible pour d'autres cancers.

On peut espérer que d'autres études du même type menée dans d'autres services de cancérologie permettront de confirmer ou de corriger ces premiers résultats (on ne peut exclure que le résultat ne se confirme pas ou seulement partiellement). Par rapport à ce que l'on connaît déjà sur ce sujet, ces résultats pointent surtout vers le danger du cadmium et du plomb. Le danger du plomb n'est plus à démontrer sur d'innombrables pathologies et sur la mortalité.

Le problème du cadmium et à mettre en relation avec le danger du tabac qui en apporte via la fumée. Mais un article de lanutrition.fr "Le cadmium de l'environnement augmenterait le risque d'athérosclérose" précise aussi que "Le cadmium est un métal de structure proche du calcium, mais qui est toxique pour l'homme. Sa toxicité provient principalement de cette ressemblance qui lui fait prendre la place du calcium dans l'organisme, perturbant alors de nombreux processus chimiques."  Outre la cigarette, il provient des "abats et en particulier le foie ou les reins animaux (le cadmium s'accumule dans ces organes)", ainsi que de "Tous les fruits de mer" et enfin de l'air des villes polluées. Il existe aussi des risques d'exposition professionnels spécifiques. Selon le site doctissimo, "Cadmium : le métal qui fait mal" le cadmium a tendance à être bioaccumulé. Le Pr. Boudene explique que  "Le cadmium est présent dans notre organisme dès la naissance : on trouve un microgramme (millionième de gramme) de cadmium chez le foetus. Cette quantité n’est heureusement pas fonction de ce que mange la mère, car le cadmium ne peut pas franchir la barrière placentaire. Mais, à l’âge adulte, la quantité totale de cadmium contenue dans l’organisme passe à 30 ou 40 milligrammes, ce qui correspond à une accumulation ou bioconcentration énorme, de l’ordre de 30 000 à 40 000 fois plus."

L'arsenic, un métalloïde, est également suspect. Son usage est interdit en France dans le domaine phytosanitaire, mais des eaux de boisson peuvent parfois en contenir des quantités relativement importantes (lire ce rapport sénatorial).

L'effet protecteur potentiel du sélénium (division du risque par un facteur 20 !) mériterait des études complémentaires d'urgence, pour confirmer ou infirmer ce résultat, compte tenu de sa relative sureté d'utilisation et de ses effets protecteurs probables contre d'autres formes de cancer. Il pourrait être en rapport avec un effet anticancer spécifique  et à un effet de substitution chimique, un phénomène souvent noté et qui fait que des apports élevés en certains minéraux ou oligoéléments biologiquement utiles limitent l'absorption ou facilitent l'élimination d'autres formes chimiques. Ce phénomène de détoxication est déjà connu par d'autres études pour le Sélénium et les composés soufrés.

Dans un billet récent sur l'étude Select et le Sélénium j'ai documenté de façon approfondie les formes chimiques les plus utiles du sélénium, une question essentielle pour son utilisation judicieuse et efficace en complémentation.

Un minéral comme le magnésium et également connu pour éliminer diverses substances toxiques alors que 2/3 de la population n'en reçoit pas des niveaux adéquats. D'autres minéraux ou oligoéléments mériterait des apports complémentaires à l'alimentation. L'oligo-élément iode souvent apporté de façon insuffisante par l'alimentation favorise l'évacuation d'oligoéléments nuisibles en excès comme le fluor ou le brome qui sont dans la même classe des halogènes et qui peuvent entrer en compétition avec lui. Un minéral comme le Fer ne doivent pas être apportés en dehors d'une carence avérée. Le cuivre ou le manganèse ne doivent pas être pris à plus de 1mg par jour en complément et la teneur de l'eau du robinet doit être contrôlée avant complémentation pour le manganèse qui est neurotoxique à dose élevée. Chaque minéral et oligoélément à des fenêtres d'apports utiles, parfois relativement étroites. Il est important d'être bien informé de ces questions si on se complémente et d'utiliser des compléments bien dosés, certains produits contenant des oligoéléments présentant aujourd'hui encore un dosage trop élevé en certains éléments comme le cuivre ou le manganèse.

Pour le plomb, des mesures très simples sont efficaces. On sait que la vitamine C (à 1 gramme par jour ou plus) est un puissant éliminateur du plomb (wikipedia). Il faut savoir que des niveaux mêmes faibles de plomb (totalement asymptomatiques) sont associés à une surmortalité significative. Ce problème de santé est bien documenté dans cet article (en anglais) de Ward Dean. Un gramme est une dose très raisonnable de vitamine C (à fragmenter si possible en 3 prises sur les différents repas), même si les apports conseillés sont toujours fixés à des niveaux de famine par les pouvoirs publics (à 75 mg pour la femme et à 90 mg pour l'homme...).

Les exemples ci-dessus ne donnent qu'un aperçu forcément très limité de l'effet protecteur de nombreux nutriments bien dosés sur la santé, apportés par une alimentation équilibrée judicieusement complétée d'une complémentation nutritionnelle bien informée. Il est probable que l'effet détoxifiant de la prise de compléments alimentaires intelligemment combinés soit un élément important de leur efficacité.

Pour l'étude qui nous intéresse il serait intéressant de connaître aussi l'effet du chrome qui est en relation avec la régulation de la glycémie et que nous avions évoqué dans ce billet de janvier 2007. En agissant comme régulateur de l'insuline par le pancréas il pourrait avoir également un effet protecteur vis à vis du cancer du pancréas.

Enfin, le Pectasol-C à base de Modified citrus pectin (MCP) est un produit de chélation doux mais très efficace qui élimine l'arsenic, le plomb et le cadmium. Il est malheureusement assez cher.

Gestion Santé conseille la prise d'un multicomplément bien dosé apportant de façon simple la plupart des nutriments que nous venons d'évoquer et nous avons étudier en détail la composition d'un multicomplément américain connu, le LEM, comme cas pratique. Gestion Santé propose aussi des conseils d'achat de compléments au meilleur rapport qualité - prix.

06/02/12 - Café et santé

Dans un billet de janvier 2006, "Chocolat, cacao et chocamine", j'écrivais que "Dans le domaine des suppléments on en revient souvent aux basiques ainsi les boissons de base non alcoolisées comme le thé, le café ou le chocolat semblent avoir de nombreuses propriétés intéressantes qui stimule l'inventivité des fabricants de suppléments nutritionnels. Le thé fait l'unanimité pour ses nombreuses propriétés santé depuis longtemps et nous en reparlerons à l'occasion puisqu'il existe depuis plusieurs années des suppléments de thé vert d'un prix particulièrement intéressant. Plus récemment on a venté les vertus du chocolat. Plus surprenant encore sont les vertus récemment redécouvertes du café (avec des avantages mais aussi des inconvénients), nous en reparlerons également."

Mais j'en était resté au cacao, sans finalement reparler du café dans un autre billet. Depuis pas mal de nouvelles études sont sorties et le Life Extension Magazine a publié récemment un excellent article de synthèse, "Discovering Coffee's Unique Health Benefits".

Voyons d'abord l'apport en polyphénols du café, qui constituent l'essentiel des nutriments utiles du café. Nous aborderons plus loin dans ce billet la question d'un autre ingrédient, la caféine.

Les 2 principes actifs les plus intéressants du café sont des polyphénols, l'acide chlorogénique, et de façon secondaire l'acide caféique (également présent dans de nombreuses autres plantes), mais d'autres substances sont probablement utiles.

Pour le transport des polyphénols dans l'organisme, je vous renvoie au billet d'août 2011 de Gestion Santé, "Globules rouges et polyphénols : un mythe s'effondre - relation avec le Bol d'Air Jacquier".

L'étude Phenol-Explorer de l'INRA a récemment passé au peigne fin les polyphénols de l'alimentation française. L'outil mis au point pour l'étude "constitue la première base de données complète sur les polyphénols et leurs teneurs dans les aliments. Ce nouvel outil permet notamment aux chercheurs de caractériser de manière beaucoup plus fine les consommations en divers polyphénols et leur incidence sur la santé."

Il en ressort, selon le commentaire de l'étude par l'Express, qu'en France (souligné Gestion Santé), "Les sources alimentaires de polyphénols sont principalement le café (36,9%), le thé -vert ou noir- (33,6%), le chocolat pour son cacao (10,4%), le vin rouge (7,2%) et les fruits (6,7%). Le café voit confirmer son rôle important en France, mais fait pratiquement jeu égal avec le thé."

Comme il est assez facile de connaître par des enquêtes d'habitudes alimentaires la consommation en café des individus d'une population donnée de façon fiable, de nombreuses études ont été réalisées, reliant le niveau de consommation en café et le risque de survenue de diverses pathologies comme le diabète de type 2, les problèmes cardiovasculaires, les problèmes hépatiques, le cancer ou les atteintes cérébrales liées au vieillissement. Elles sont très favorables au café avec des effets le plus souvent dose dépendants : les gros consommateurs (autour de 12 tasses) étant les plus protégés. On pourra par exemple parcourir cette page de qualitycounts pour retrouver différentes études réalisées sur ces questions.

Il y a une vieille tradition en naturopathie française connotant très défavorablement la consommation de café. A titre d'exemple, un extrait de cette page "La prévention par la naturopathie", très typique du discours des naturopathes sur la question (souligné Gestion Santé) : "Le naturopathe va proposer des outils pour que le patient puisse se libérer progressivement de facteurs dévitalisants faisant barrage au flot de la vie et usant progressivement notre énergie vitale : alimentation dévitalisée, digestions difficiles, toxiques divers comme le café, les sucres, les graisses animales, l’alcool…. (...)"

Je ne ferai pas d'ironie facile, et il y a certainement de bonnes choses dans l'approche des naturopathes, notamment dans la priorité donnée à l'examen du terrain individuel sur les considérations générales statistiques aussi convaincante qu'elles puissent paraître au premier abord. Mais nous ne pouvons qu'encourager les naturopathes à la vigilance à l'égard de préjugés qui pourraient, en ce qui concerne le café, biaiser leurs observations individualisées.

Café normal ou décaféinié ? Dans certaines études, on constate des effets positifs relativement similaires, que le café soit décaféiné ou pas. Dans d'autres cas, en particulier les études sur les effets neurologiques et musculaires, la caféine semble un ingrédient indispensable à l'efficacité du café.

La décaféinisation : Le processus pour ôter la caféine réduit la teneur en différents principes actifs utiles et l'apport du décaféiné en polyphénols utiles est donc inférieur à quantité de café équivalente. La décaféiniation est également susceptible d'introduire des molécules toxiques dans le café (solvants organiques), bien que de nouvelles techniques comme l'extraction au dioxyde de carbone supercritique ou d'extraction à l'eau mieux maîtrisées évitent ce type de problème (lire Wikipedia). On note aussi la mise en culture de plans de café sans caféine. Connaître la méthode de décaféinisation est donc importante.

La torréfaction du café, par elle même, réduit elle aussi la quantité de nombreux principes actifs. Il est probable que les techniques de torréfaction pourrait être sensiblement améliorées en visant à optimiser la teneur en principes actifs utiles.

La caféine : La teneur en caféine varie sensiblement selon les variétés de café. Attention à ne pas surdoser la caféine et à réduire la consommation si on sent des palpitations. Hormis un surdosage ponctuel ou chronique, le café décaféiné ne semble pas nuisible pour la fonction cardiovasculaire. Les gros consommateurs ne ressentent pas en général l'effet d'insomnie bien connu du fait de l'habitude de consommation.

Effet tonique mental et musculaire de la caféine : Selon la page de Wikipedia, la caféine permet une "Amélioration des fonctions respiratoires : les échanges gazeux sont donc améliorés, l'oxygénation des muscles est meilleure, ce qui permet de retarder la fatigue musculaire en apportant davantage d'oxygène aux muscles et en améliorant l'élimination du CO2." ... "La caféine a un effet ergogène puissant, augmentant la capacité de travail mental et physique." Lire aussi la section suivante sur le fonctionnement érectile.

La caféine participerait aux effet protecteurs du café par rapport au risque de diabète de type 2 (Why Coffee May Reduce Diabetes Risk).

Neurologie : La caféine serait un ingrédient clé dans les effets neuroprotecteurs du café dans le cas de la dépression (Increased Caffeinated Coffee Consumption Associated With Decreased Risk of Depression in Women, Study Finds) et pour la maladie d'Alzheimer (Coffee buzz protects brain from Alzheimer's) notamment en stimulant le GCSF (granulocyte colony stimulating factor), un facteur de croissance de la moelle osseuse qui a des effets positifs sur la neurogenèse. Des effets protecteurs ont aussi été notés pour la maladie de Parkinson (Wikipedia).

Cancer : Outre des effets généraux protecteurs, on pense qu'il existe un effet protecteur sur certains cancers, celui du colon et le cancer colorectal, mais probablement pas sur le cancer du rectum (Coffee consumption and risk of colorectal cancer: a meta-analysis of observational studies). Pour le cancer de la prostate, la protection concerne essentiellement la gravité du cancer (Coffee consumption and prostate cancer risk: further evidence for inverse relationship), un élément très important car il existe beaucoup de formes de cancer de la prostate et les formes les moins graves évoluent lentement, sans forcément mettre en danger la vie du patient ni nécessiter d'opération. Chez les personnes âgées qui décèdent d'autres causes on trouve souvent à l'autopsie de ces formes de tumeurs cancéreuses de la prostate qui n'ont pas évolué vers des formes graves de cancer. Lire aussi " Risque de cancer de la prostate - pas facile d'y voir clair ! "

Caféine et dysfonctionnement érectile (DE) : Selon une étude synthétisée par ScienceDaily, les hommes qui consomment entre « 85 et 170 mg de caféine par jour ont 42% de moins de risque de rapporter un DE, tandis que ceux qui boivent de 171 à 303 mg de caféine par jour ont 39% de moins de risque de rapporter un DE comparés à ceux qui ne buvaient de 0 à 7 mg de caféine par jour. Cette tendance était également vraie pour ceux qui étaient en surpoids, obèses ou hypertendus ». Par contre il n’existait pas d’effet positif pour ceux qui étaient atteints de diabète. A noter toutefois que le café et la caféine diminuent significativement le risque de diabète de type 2. Selon les chercheurs, « le mécanisme biologique probable est que la caféine déclenche une série d'effets pharmacologiques qui mènent à la relaxation des artères péniennes hélicines et des muscles lisses caverneux qui bordent les espaces caverneux, ce qui augmente le flux sanguin au niveau du pénis ».

Fécondité féminine et grossesse : La caféine a des effets néfastes. Selon une recherche rapportée par Le Figaro, il ne faudrait pas dépasser 200mg par jour (deux tasses de café filtre). L'article rappelle qu'hormis le café, le thé, les sodas au cola, les boissons énergisantes et le chocolat contiennent de la caféine. Les femmes enceintes ne devraient prendre que du café décaféiné bio et éviter complètement les sodas contenant de la caféine.

Quel café utiliser ? D'une façon générale il faut essayer de prendre du café biologique et / ou commerce équitable pour éviter les traitements des plantations de café qui ajoutent des substances nocives au café et aussi pour protéger les personnes qui travaillent dans les plantations. On trouve maintenant ces cafés dans différentes marques de distributeurs à des prix parfois inférieurs aux prix non bio des grandes marques.

Quel mode de préparation ? Il semble que la préparation sur filtre papier qui retient la molécule de cafestol soit préférable. Le cafestol augmente le taux de cholesterol, en particulier le LDL de façon dose dépendante.

Compléments alimentaires : Les personnes qui n'aiment pas ou ne supportent pas le café peuvent utiliser des compléments alimentaires en substitution. Aux USA Life Entension vient de lancer un complément standardisé pour apporter 100mg d'acide chlorogénique par comprimé. Le prix est encore un peu élevé, autour de 19$ les 90 capsules, mais d'autres fabriquants vont probablement se lancer et faire baisser les prix. Ces produits sont dépourvus de caféine. Ainsi on trouve maintenant de produit chez Healthy Origins, Extrait de grains de café vert, 120 gélules, standardisées à 50% de cChlorogenic acids, pour 11€ environ. Lire notre rubrique Fournisseurs pour des conseils d'achats plus complets.

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Créé le 21/02/12. Dernière modification le 07/06/15.