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Journal de bord de décembre 2016

La rubrique "Journal de bord" est le point d'entrée sous forme de billets de longueurs variées du site Gestion Santé depuis fin  2005.  Les billets sont éventuellement repris,  regroupés et actualisés sous forme d'article spécifique accessible depuis la page d'accueil lorsque le sujet le justifie. Comme pour les autres dossiers traités ailleurs sur le site j'espère pouvoir apporter des informations intéressantes et souvent difficilement accessibles au non spécialiste et tout cela d'une façon accessible et plaisante si possible ! Bonne lecture...

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Décembre 2016 : 11/12/16 - La vitamine D allonge de 33 % la durée de vie moyenne… du nématode (d'après le Quotidien du Médecin)

11/12/16 - La vitamine D allonge de 33 % la durée de vie moyenne… du nématode 

Gestion Santé insiste régulièrement sur l'importance des compléments de base pris de préférence dans des multicompléments bien dosés pour recevoir les vitamines, minéraux et oligoéléments et divers nutriments et extraits de plantes dans des dosages adéquats sous une forme pratique, avant de se tourner vers des produits plus "sophistiqués". Dans notre article Les compléments alimentaires, une nouvelle approche santé, dans la section "Raisonner par étages d'intervention", nous avons plaidé pour une articulation soigneusement réfléchie des stratégies alimentaires et de complémentation et pour une hiérarchie des interventions dans le domaine de la complémentation avec une visée d’efficacité, de sécurité et de maitrise des couts.

Aussi c’est avec plaisir que je rends compte d’une nouvelle étude sur la vitamine D qui met en évidence les propriétés exceptionnelles de cette vitamine « de base » d’un prix plus que modique. L’étude a été menée chez le vers nématode qui partage beaucoup de mécanismes physiologiques et cellulaires avec les mammifères et que l’on considère comme un bon modèle expérimental pour les recherches sur la longévité.

L’effet extraordinaire de la vitamine D sur la longévité du nématode est évidemment loin d’être aussi marqué chez l’homme (on l’aurait remarqué !), mais un examen des effets cellulaires et physiologiques de l’apport de vitamine D chez le nématode montre que cette vitamine a des effets très favorables sur de nombreux paramètres favorisant la longévité chez de nombreuses espèces dont l’homme. Rappelons que chez l’homme différentes études observationnelles montrent une diminution significative de la mortalité avec l’augmentation des taux de vitamine D.

Fait assez rare pour être signalé, c’est le Quotidien du Médecin, qui a donné la meilleure synthèse en langue française que nous ayons pu lire de cette étude californienne. L’étude elle-même dont il est question peut être consultée en version intégrale.

Selon le QDM, la vitamine D « … ralentit le mauvais pliage associé à l’âge d’une centaine de protéines », explique le Pr Gordon Lithgow. Ce chercheur est un spécialiste des protéines de stress.

Comme l’avait expliqué Gestion Santé dans un billet, citant wikipedia, « Beaucoup de protéines chaperons sont des protéines de choc thermique (Heat shock proteins: Hsp), c'est-à-dire des protéines exprimées en réponse à des variations de température, ou d'autres types de stress cellulaire. La structure des protéines est en effet sensibles à la chaleur, elles se dénaturent et perdent leurs fonctions biologiques. Le rôle des protéines chaperons est de prévenir les dommages potentiellement causés par une perte de fonction protéique due à un mauvais repliement tridimensionnel. » Dans ce billet nous évoquions la possibilité que le zinc participe au bon fonctionnement de certaines protéines chaperon (cet effet du zinc reste à confirmer chez l’homme).

Une bonne conformation des caractéristiques spatiales des protéines joue un rôle clé dans la longévité animale. Des recherches récentes chez le rat-taupe nu qui vit 10 fois plus longtemps que ses cousins rongeurs (il vit en moyenne 35 ans !) ont montré que la qualité structurelle exceptionnelle des protéines fabriquées par cet animal était un des secrets de sa longévité.

Le QDM rappelle aussi qu’ « un déficit (ou une insuffisance) en vitamine D se trouve associé à une variété de maladies (inflammatoires, auto-immunes), notamment des maladies apparaissant avec l’âge (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, déficit cognitif et cancer…). » Par rapport aux protéines anormales, « l’apport de vitamine D réduit la formation de protéines insolubles, et ceci pour des protéines ayant toutes sortes de fonctions. Ils ont alors étudié une souche de nématode prédisposée à l’agrégation de béta-amyloïde [les débris protéiques envahissant les neurones et impliqués dans la maladie d’Alzheimer] et devenant paralysée par accumulation de protéines agrégées. De façon étonnante, la supplémentation en vitamine D réduisait le nombre de vers paralysés, et prévenait donc la toxicité causée par la béta-amyloïde humaine. »

La vitamine D protège aussi la télomérase, un autre facteur de longévité. Par ailleurs comme le rappelle le QDM, «  La vitamine D influence des centaines de gènes et la majorité des cellules ont des récepteurs pour la vitamine D ; elle doit donc être très importante. » On est donc encore loin de connaître tous les effets bénéfiques de la vitamine D sur la santé.

Tout ceci confirme l’intérêt de se complémenter avec les produits « de base » comme la vitamine D. Il faut toutefois savoir que pour des raisons de sécurité tout à fait légitimes, les multicompléments sont dosés avec modération en vitamine D. En effet, pendant les mois d’été, la biosynthèse naturelle via l’épiderme apporte à certaines personnes des niveaux élevés de vitamine D. De ce fait, les multicompléments doivent rester dans des niveaux raisonnables d’apport, pour éviter le risque de surdosage à certaines époques de l’année. Nous avons expliqué ce point en détail dans cette section sur les multicompléments et les stratégies de complémentation qui en découlent.

Pour communiquer une information équilibrée aux lecteurs de Gestion Santé, je précise que la médecine académique semble à certains moments succomber aux campagnes ventant les bénéfices de la vitamine D pour ensuite revenir en arrière et mener des campagnes férocement hostiles à cette vitamine. Par exemple Medscape France (sur abonnement - gratuit) vient de sortir un article globalement défavorable à la complémentation. Par ailleurs le dosage de la vitamine D, soit-disant trop fréquemment prescrit, n'est plus remboursé par la Sécurité Sociale depuis 2014, sauf dans des indications rarissimes, histoire de ne pas permettre de repérer et d'objectiver les carences parfois gravissimes des personnes financièrement démunies...

Bonne complémentation tout de même !

Pour en savoir plus sur la vitamine D

Quoi de neuf sur la vitamine D ?
Les connaissances sur la vitamine D ont énormément évoluées depuis une quinzaine d'année - Gestion Santé vous propose les passages de son Journal de bord qui ont traité a plusieurs reprises de la vitamine D depuis novembre 2005.

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Créé le 11/12/16. Dernière modification le 11/12/16.