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Journal de bord de décembre 2006
Faute de temps pour écrire des pages longues, structurées et relativement exhaustives sur tel ou tel sujet, je laissais souvent passer sans les commenter ou les citer une multitude d'excellents articles sur Internet ou dans des revues, ou sans parler de livres que j'ai lu et sur lesquels je souhaiterais attirer l'attention ou faire quelques commentaires utiles pour le lecteur de ce site. D'où cette nouvelle rubrique "Journal de bord" que j'ai lancé à la fin novembre 2005. La santé sera comme d'habitude le principal sujet traité ici, mais pas le seul, mes intérêts dépassant souvent ce domaine. Comme pour les autres dossiers traités ailleurs sur le site j'espère pouvoir apporter des informations intéressantes et souvent difficilement accessibles au non spécialiste et tout cela sur un ton plaisant si possible ! Bonne lecture...
Journal de bord de Jacques Valentin
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Décembre 2006 : - 26/12 - ATTAC et le manifeste antilibéral pour le droit à la santé - 21/12 - Vaccination contre la tuberculose : vers une levée de l'obligation vaccinale ? - 20/12 - La FDA célèbre un siècle de falsification - 19/12 - Vitamine D et système nerveux - 15/12 - Byron J. Richards nous explique comment les chevaux de Troie de Big Pharma ont infiltré l'industrie des suppléments - 2/12 - Bernard Guennebaud a participé à l'audition publique sur la levée de l'obligation du BCG à la Société Française de Santé Publique : Compte rendu en exclusivité pour Gestion Santé ! -
26 Décembre 2006 : ATTAC et le manifeste antilibéral pour le droit à la santé
Il y a à peine plus d'un an dans un billet du 22/12/05, nous évoquions ATTAC et plus particulièrement son action dans le domaine de la santé en termes forts critiques. Nous évoquions notamment le fort ennuyeux Info santé et d'une façon plus générale l'incapacité d'ATTAC à se mobiliser sur des sujets bien circonscrits susceptibles d'induire, via des mobilisations bien conduites, des changements significatifs et concrets dans les pratiques de santé. Il aurait fallu pour cela avoir une expertise et une réactivité qui semblait faire défaut. Nos critiques sur les actions d'ATTAC Santé traduisait un problème plus général de gouvernance à l'intérieur de l'association. Tout cela c'est d'ailleurs tragiquement confirmé par la suite avec les désastreuses élections de 2006 marquées par les fraudes dont on a beaucoup parlé. Souhaitons meilleure chance au tout récent nouveau CA d'Attac France et surtout espérons un mode de fonctionnement moins centralisé, une valorisation du travail en réseau, une approche moins idéologique et un soutien concret d'ATTAC a des actions menées sur le terrain.
Actuellement toute l'énergie d'ATTAC Santé semble se consumer, dans la perspective des prochaines élections présidentielles, dans la rédaction, avec différents partenaires, du "Manifeste antilibéral pour le droit à la santé", qui a été adopté dimanche 22 octobre, lors de la 4ème rencontre nationale des Etats Généraux de la Santé et de l'Assurance Maladie (EGSAM).
Je dois dire que j'ai été un peu surpris par le titre du manifeste. Après tout, le mot et la doctrine libérale n'est pas en soi quelque chose de particulièrement choquant ou infamant même si je n'en suis pas personnellement spécialement partisan. On lui doit quand même le parlementarisme et les libertés dites bourgeoises nées au XVIIIeS. Selon l'article de Wikipedia mis en lien "Au sens large, le libéralisme prône l'établissement d'une société caractérisée par la liberté de penser des individus, le règne du Droit naturel , le libre échange des idées, l' économie de marché et son corollaire l'initiative privée, et un système transparent de gouvernement dans lequel les droits des minorités sont garantis. Il existe plusieurs courants de pensée libéraux, qui se différencient notamment par leurs fondements philosophiques, par les limites qu'ils assignent à l'État, et par le domaine auquel ils appliquent le principe de liberté."
Dans cet équilibre, on voit bien que l'économie de marché, qui n'est qu'un aspect du libéralisme, peut poser problème si des forces politico-économiques la pousse à conquérir tout l'espace social, par exemple en privatisant au maximum tous les aspects de la santé pour parler du domaine qui nous intéresse, et qu'il s'agit peut-être là d'un dynamisme intrinsèque et irrésistible propre à l'économie politique du capitalisme libéral (d'où ma réticence à l'égard de cette doctrine), tendance qui aboutit à ce qu'on appelle parfois l'ultralibéralisme ou le néolibéralisme lequel tend d'ailleurs à détruire d'autres aspects fondamentaux du libéralisme (liberté de pensée et de presse, système de gouvernement transparent, etc.). Mais, même chez les libéraux, ce qui est du ressort de la régulation Etatique et du marché dans le domaine de la santé et dans d'autres domaines fait débat et il est donc possible de discuter avec eux d'évolution du système de santé. Par ailleurs l'imprécision terminologique du manifeste se confirme puisqu'après s'être annoncé "antilibéral" de façon générale dans le titre, le manifeste évoque ensuite plus précisément la "résistance au néolibéralisme" (donc plutôt à une forme "déviante" ou excessive du libéralisme). Quoi qu'il en soit, cette déclamation antilibérale initiale me paraît bien creuse et surtout elle est tactiquement très dangereuse en ce qu'elle pourrait tendre à faire croire à une partie de la population que des réformes de bon sens auxquelles pratiquement tout le monde pourrait aisément souscrire sont des mesures extémistes seulement défendues par l'extrême gauche.
Comme nous l'expliquions déjà lors de notre critique d'un ouvrage de Pignarre sur la Sécurité Sociale, dans la section "Ne pas être dans une position défensive" nous ne pouvons en ce qui nous concerne souscrire à un projet de société qui ne veuille s'appuyer pour rénover la santé que sur des forces de gauche anticapitalistes, car comme nous l'écrivions (en parlant plus particulièrement du médicament mais cela est valable pour toutes les autres dépenses santé) "C'est ainsi restreindre et politiser sans fondement les forces pourtant encore bien éparses susceptibles de porter un changement dans le domaine de la santé. C'est aussi faire injure à tous les honnètes gens qui ne se reconnaitraient certainement pas dans le détournement de l'intérêt général qu'opère à son profit l'industrie pharmaceutique s'ils en étaient correctement informés, sans se sentir pour autant particulièrement ni de droite ni de gauche. C'est oublier que la collusion avec l'industrie pharmaceutique sévit autant à gauche qu'à droite dans les milieux politiques, les médias, et parmi les experts. C'est oublier que les réformes qui s'imposent sollicitent l'intelligence bien plus que l'orientation politique, étant donné que la quasi totalité des citoyens souhaitent avant tout être bien soignés au meilleur coût possible pour eux-mêmes en dépense directe et indirectement via leurs impôts et cotisations. C'est oublier que l'industrie pharmaceutique a organisé une situation de rente au détriment précisément du public en abolissant les règles de la concurrence (...). Remettre en place une concurrence loyale entre les entreprises du médicament via, par exemple, une évaluation comparative raisonnée des produits, c'est rétablir le fonctionnement normal du marché et cela peut donc apparaître tout aussi bien comme une réforme capitaliste ! De même une limitation du droit des brevets dans le domaine pharmaceutique peut être défendue dans une logique libérale soucieuse de développer la concurrence entre les industriels et de favoriser l'émergence de nouveaux acteurs économiques. Il s'agit donc en fait de réformes de bon sens qui ne sont ni particulièrement de droite ni de gauche mais qui concernent le bien public et la bonne gestion de la société. Elles sont donc susceptibles d'intéresser tous les citoyens. C'est ici le bon sens qui est en jeu, ce qui suppose avant tout d'apporter une information pertinente en levant les verrous médiatiques. Si les réformes qui s'imposent dans le domaine du médicament ne sont pas mises en oeuvre c'est à cause des liens d'intérêt innombrables que tissent inlassablement l'industrie à destination de tous les décideurs pour empêcher toute remise en question de leur rente de situation."
Par ailleurs le texte du manifeste est très lourd et jargoneux, et moi-même malgré mon intérêt pour le sujet et la brièveté relative de ce texte de 6 pages je n'ai pas réussi à m'astreindre à une lecture suivie et complète du texte que j'ai néanmoins parcouru à plusieurs reprises. On imagine l'impact de ce pensum sur la "mobilisation des masses" comme on dit ! Par ailleurs d'importantes annexes thématiques, au nombre de 18, sont introuvables sur le site d'ATTAC faute de liens pointant vers elles. On notera aussi (même si ce n'est pas l'essentiel) que lorsque l'on va sur les campagnes d'ATTAC puis vers la campagne EGSAM on ne trouve pas la mise à jour la plus importante de 2006 que nous sommes en train d'examiner et on en reste aux travaux des EGSAM de 2005 ! Il faut passer par Info Santé pour la trouver... En ce qui concerne les annexes thématiques nous avons du faire une recherche spécifique sur Google pour finir par les trouver (enfin seulement 10 sur 18 annoncées...) correctement présentées sur le site de l'UFAL (Union des familles laïques).
Nous avons par exemple consulté celle sur le secteur dentaire. On y trouve de très bonnes idées lorsque l'on détaille certaines parties du texte mais la même incapacité à mettre les idées clés en avant, à montrer que l'on pourrait faire une politique de santé publique beaucoup plus efficace en matière de santé dentaire à coût égal voir sensiblement inférieur (tant pour les familles que pour la collectivité), à condition de développer et structurer fortement le suivi et le traitement régulier des populations, notamment jeunes (un argument fort qui aurait mérité d'être mis en avant !). L'historique et l'examen de l'existant est approximatif. On ne définit pas vraiment de priorités dans le temps (qui pourraient être le dépistage de masse et la revalorisation tarifaires des soins de base qui sont les dispositions clés). Certaines affirmations comme "le réseau général de soins dentaires, à forte dominante libérale (95%) n'est pas adapté pour répondre aux besoins." paraissent arbitraires compte tenu des préconisations (les dentistes libéraux peuvent parfaitement effectuer le dépistage et les soins de base) et résultent probablement de présupposés idéologiques hors de propos. Le sujet brulant de santé publique que constitue les "amalgames dentaires aux mercure" est totalement occulté, sans même que soit au moins évoqué, dans une approche minimaliste, la nécessité de nouvelles expertises indépendantes sur la question (alors que certains pays comme la Suède n'utilisent plus ces amalgames depuis plusieurs années). Navrant ! (lire notre page sur les amalgames).
Mais l'annexe Secteur dentaire apparaît comme un sommet de réflexion et de pertinence lorsque l'on lit l'annexe 6 Prévention. Je ne me hasarderais même pas à commenter cette page (1 page !) d'une incroyable platitude. On comprend soudain mieux le vague et le manque étonnant de contenu de certaines formulations du "Manifeste antilibéral pour le droit à la santé" sensé pourtant proposer parmi les mesures majeures un rééquilibrage entre prévention et traitement pour promouvoir la santé publique...
Par ailleurs on remarquera toujours par rapport au problème de la prévention que dans le manifeste la nutrition n'est jamais évoquée alors qu'elle est un des déterminants majeurs du maintien de la santé en particulier des populations âgées, et un auxiliaire précieux dans l'accompagnement des traitements et le retour à la santé. Il faut dire que ni l'activité physique, ni le sport ni même l'hygiène ne sont jamais évoquées et le logement une seule fois (pour les malades mentaux seulement). De l'art de savoir rester général...
Le secteur mutualiste apréciera quand à lui sûrement ( Annexe 16 : La Mutualité) d'apprendre que puisque tous les soins sécu seront (selon les propositions du manifeste) désormais remboursés à 100% le secteur Mutualiste perd toute raison d'exister et que les mutuelles sont remerciées pour leurs bons et loyaux services en pouvant fermer leurs portes (on leur promet pour la forme quelques vagues activités résiduelles). Positionnement culotté, à la fois courageux et sans concession quand on cherche des alliés déjà pas si nombreux pour faire avancer d'audacieuses et importantes réformes de santé publique ! Aussi habile que de se couper un bras ou une jambe pour mieux partir à la guerre...
Les libertés des patients dans le système de santé ne sont pas vraiment évoquées sérieusement dans le manifeste. La notion d'alternatives thérapeutiques, c'est à dire l'idée qu'il existe plusieurs thérapeutiques possibles à une même pathologie et que le patient peut avoir son mot à dire quand au choix du traitement qui lui convient le mieux n'est pas envisagé sérieusement. Il faut dire que cette notion de pluralité des approches thérapeutiques et de la nécessité de favoriser leur développement est très éloignée de la culture médicale française où on veut toujours trouver la meilleure et la seule approche valable (la "discussion" portant seulement sur la meilleure façon de sélectionner l'approche "de référence")... et où on se délecte à l'avance de pouvoir interdire toutes les autres.
Dans ce contexte le droit du patient est très logiquement limité... au droit à se faire expliquer son traitement : "Il convient de réaffirmer notamment la nécessaire appropriation, par le patient, des informations médicales qui l'intéressent". On recherche le consentement du patient non pour savoir s'il est d'accord pour se faire traiter (ça doit être inutile puisqu'on vient de lui expliquer clairement son traitement)... mais pour qu'il autorise... les traitements des données informatiques le concernant ! J'ironise, mais il n'est pas anodin que le texte "oublie" ou minore les acquis fondamentaux de la loi Kouchner de 2002 sur la liberté de refuser un traitement : "Art. L. 1111-4 : Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu'il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l'avoir informée des conséquences de ses choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d'interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en oeuvre pour la convaincre d'accepter les soins indispensables." La formule qu'on trouve dans le manifeste "il faut garantir le droit de la personne vis-à-vis des soins qui la concernent et le respect de son intimité et de son intégrité physique et mentale." est très imprécise et en retrait par rapport à la clarté de la loi de 2002. On notera que la loi de 2002 ne se contente pas de faciliter l'appropriation du traitement ou le droit de refuser un traitement mais souligne aussi de façon très novatrice le fait que le patient est amené à partir du dialogue avec le médecin à prendre en permanence des décisions concernant sa santé sur la base des informations qui lui sont données. Sur ce point le manifeste est à nouveau en retrait...
Il faut dire que le mot de liberté ne semble pas trop la tasse du thé du manifeste et le mot n'est utilisé qu'une seule fois et de façon péjorative à propos des préconisations tout en nuance sur la liberté d'installation des médecins "Il sera donc nécessaire de remettre en cause la liberté d’installation qui nous a conduit à une impasse".
Notons au passage sur cet important sujet de l'installation des médecins qu'il n'aurait pas été inutile de prendre l'avis de médecins ouverts au changement dans ce domaine. Il existe pourtant un consensus, assez éloigné des conceptions autoritaires du manifeste, pour envisager des mesures incitatives à l'installation couplées à des mesures diversifiées d'aménagement du territoire au niveau de la santé (pour tous les types de soins pas seulement pour l'installation des médecins). Lire par exemple sur le site de Martin Winckler "Peut-on contraindre un généraliste à sinstaller à la campagne ?" "Pénurie médicale programmée : une catastrophe sanitaire à loeuvre" "La démographie médicale est un problème de société" "Démographie et "pénurie" de médecins : des précisions".
Proposer des réformes ciblées et ponctuelles de santé publique n'empêche en rien d'avoir une vision plus globale des orientations qu'on souhaite donner au système de santé, c'est bien au contraire indispensable. Le problème de ce manifeste c'est qu'il rentre parfois beaucoup trop dans le détail sans être pourtant jamais concret ni susciter la fibre sensible et l'enthousiasme du lecteur ni même chercher à être clair et pédagogique. On ne sent pas vraiment non plus quelles sont les orientations essentielles ni le sens de la marche. Au final probablement beaucoup d'énergie dépensée et de réunion de commissions pour un résultat bien décevant. Peut-être aurait-il été plus judicieux de confier la rédaction des sections du manifeste à des plumes alertes et amis qui ne manquent pas dans le monde de la santé, et de confier les annexes à des universitaires et des associations susceptibles de proposer des argumentaires nourris et structurés. Une belle occasion manquée à l'approche des présidentielles.
Mettre un lien vers ce billet :
http://gestionsante.free.fr/journal_de_bord_1206.htm#26_12_06
21 Décembre 2006 : Vaccination contre la tuberculose : vers une levée de l'obligation vaccinale ?
Dans notre billet du 2/12 dernier nous faisions le point sur l'obligation vaccinale en matière de BCG avec Bernard Guennebaud et nous mettions en ligne son compte rendu de l'audition à la Société Française de Santé Publique (SFSP).
Celle-ci vient de rendre son avis dans un "Rapport sur la levée de lobligation vaccinale par le BCG chez les enfants" publié le 13/12/06. Le document propose une synthèse des données épidémiologiques dans l'Union Européenne et des principales données médicales et propose un bref compte rendu des interventions de différents intervenants de l'audition. Le document rappelle l'annonce du futur programme national de lutte contre la tuberculose qui devrait être annoncé formellement dans quelques semaines par la DGS. Ce plan propose des mesures qui vont dans le bon sens, mais comme le note la SFSP "Il reste que ce plan ne fournit pas dindication sur les moyens et les modalités de sa mise en oeuvre et que ces données sont déterminantes tant pour estimer les impacts du plan que son incidence en termes de compensation dune levée éventuelle de lOVG [obligation vaccinale généralisée] du BCG. (p. 24/49) "
Les préconisations de la Commission d'audition sont (p.43/49) :
"- la levée de l'obligation vaccinale par le BCG pour les enfants [Sauf pour la Guyane compte tenu de la fréquence de la tuberculose dans ce département];
- la recommandation systématique de vaccination par le BCG de tous les enfants."
Par recommandation systématique il faut comprendre :
"- La vaccination par le BCG est systématiquement proposée pour tous les enfants au cours du
1er mois de vie.
- Elle est effectuée après une évaluation du niveau de risque individuel. "
Suivant le niveau de risque, soigneusement évalué selon des critères précis (et réévaluables si nécessaire dans le temps), le médecin émettra une forte recommandation de vacination, une recommandation simple, une possibilité ou enfin la possibilité de ne pas vacciner sur des critères de risque faible. Le terme "recommandation systématique de vaccination" cache donc à mon sens, ce dont il s'agit et m'apparaît comme une concession de vocabulaire faite aux partisans de la vaccination systématique, et j'aurai pour ma part préféré "évaluation systématique du risque d'exposition à la tuberculose et évaluation corrélative de l'intérêt de la vacination" qui aurait mieux décrit, je crois, la démarche et les préconisations de la Commission...
Les parents dûment informés seraient susceptibles de vacciner ou non dans tous les cas quelque soit la recommandation médicale effectuéedu fait de l'abandon de l'obligation vaccinale. En effet, et c'est la grande nouveauté de cet avis, que me signalait Bernard Guennebaud, la Commission se réfère (p. 44/49) à la loi sur du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé en donnant la priorité aux droits des personnes par rapport aux contraintes de santé publique entrainées par la vaccination (en s'appuyant sur les articles Art. L. 1111-4 et suivants du texte de loi). Comme un vaccin n'est jamais une urgence et qu'on ne vaccine pratiquement que des bien portants les dispositions permettant d'imposer des soins en urgence aux mineurs ( Art. L. 1111-5) ne s'appliquent pas à la vaccination. Même si l'avis n'est pas d'origine gouvernementale, il a été émis en étroite concertation avec le ministère de la santé, ce qui lui donne un poids moral non négligeable.
Par ailleurs l'âge de la vaccination devrait en pratique être avancé dans la plupart des cas, les recommandations initiales étant effectuées autour de la naissance.
Par ailleurs la Commission d’audition a proposé (p. 45/49) diverses recommandations qui lui semblent indispensables au succès de la nouvelle politique vaccinale.
Comme nous le signalions déjà dans notre billet du 22/09/06 "Au pays de Tartuffe : la vaccination contre le BCG et l'avis du Comité Consultatif National d'Ethique" cette proposition ressemble à une adaptation de la Circulaire n°DGS/SD5C/2005/457 du 5 octobre 2005 qui proposait déjà des critères de différentiation concernant la date de l'âge de la vaccination (précoce ou tardive) en fonction de critères de risques précis. C'est la même idée qui est ici affinée et déclinée pour hiérarchiser l'incitation de la plus forte à la plus faible à effectuer la vaccination. Tout cela, si ce n'est dans le choix des mots, n'est pas si différent de la vaccination ciblée si l'on ne confond pas cette politique avec celle caricaturée en une politique consistant à vacciner suivant des critères ethniques.
Il faut espérer dans ces conditions que le gouvernement veuille bien mettre en place une politique cohérente de santé publique concernant la tuberculose. Celle-ci qui était de la compétence des départements est redevenue une compétence de l'Etat depuis la loi du 13 août 2004. La situation actuelle est comme souvent en France une bonne prise en charge hospitalière des populations à soigner mais une politique déficiente, morcelée et décousue en ce qui concerne le suivi des populations les plus à risque, vecteurs principaux de la contamination (migrants, SDF, populations pauvres ou mals insérées socialement, etc.).
On s'oriente donc si tout va bien vers une abrogation de l'obligation vaccinale et la mise en place d'une ambitieuse politique de santé publique (avec des moyens financiers et humain réels qui restent toutefois à déterminer). Celle-ci a été retardée à plusieurs reprise de par les hésitations sur l'abandon de l'obligation vaccinale et par d'autres priorités comme la très coûteuse politique de lutte contre la grippe aviaire qui, pour l'instant, s'est révélée particulièrement dispendieuse et sans objet (sauf pour le volet le moins coûteux qui concerne le suivi vétérinaire des volailles) alors que la tuberculose est un vrai problème de santé publique particulièrement grave car il faut d'urgence réduire le nombre de patients adultes non repérés qui sont les vecteurs réels de la maladie (contrairement à une croyance tenace, les enfants ne sont pas eux-mêmes contagieux) compte tenu de l'apparition de souches de tuberculoses très résistantes aux traitements disponibles.
Espérons que les solutions de bon sens qui semblent devoir être enfin et tardivement adoptées ne seront pas prises en otage par des polémiques stériles liées à la prochaine campagne électorale présidentielle. En tout cas pour une fois le dossier aura été déminé de façon consensuelle et intelligente ce qui est suffisamment rare pour être signalé.
Mettre un lien vers ce billet :
http://gestionsante.free.fr/journal_de_bord_1206.htm#21_12_06
20 Décembre 2006 : La FDA célèbre un siècle de falsification
Nous voici à nouveau en compagnie de Byron Richards notre reporter indépendant dans les coulisses de Big Pharma et des institutions prétendument chargées de protéger notre santé. Comme nous l'avons déjà indiqué une des grandes qualités de Byron Richards est qu'il est capable d'avoir une vision intégrée de ce qui se passe simultanément en matière de nutrition, de suppléments nutritionnels et de médicaments. Il ne se cantonne pas comme beaucoup d'autres auteurs à une critique "médicocentrée" du système, beaucoup trop restrictive, et qui passe alors à côté d'éléments clés de l'agenda politico-économique des grands décideurs planétaires qui cherchent à nous imposer leurs vues en matière de santé et d'alimentation. C'est quelque chose sur lequel nous insistons régulièrement à Gestion Santé et que nous apprécions de retrouver chez d'autres auteurs, d'où notre compagnonnage avec Byron Richards. Nous avons déjà exposé notre point de vue sur la question par exemple dans différentes analyses de livres que nous avons précédemment effectuées.
Aujourd'hui nous nous intéresserons à un article de Byron de juin 2006 sur la FDA, écrit à l'occasion du centenaire de la FDA (Food and Drug Administration). Cette commémoration fait plus précisément suite au 100e anniversaire de la "Pure Food and Drugs Act" de 1906, la première grande loi de régulation aux USA dans le domaine de l'alimentation et des médicaments, mais ne correspond pas en réalité à la création de la FDA proprement dite.
C'est l'occasion pour Byron Richard de dénoncer une extraordinaire imposture, la volonté de placer la commémoration sous le patronage de feu Harvey W. Wiley.
Comme l'écrit Byron (mes traductions) "Apparemment la FDA aimerait oublier ce que le Dr. Wiley croyait vraiment. Il était un ardent supporter d'une véritable alimentation de qualité biologique à destination de la totalité du public américain. C'est l'industrie alimentaire qui ne voulait pas de cette législation, étant donné qu'ils étaient plus intéressés par des aliments dénaturés par des colorants et des conservateurs, une qualité de nourriture inférieure qui pose de sérieux problèmes de santé. Le Dr. Wiley estimait que les conservateurs dans la nourriture posaient de sérieux problèmes de santé. Il estimait que la prise régulière de conservateurs pendant toute une vie était assurément toxique et contribuait à un mauvais état de santé."
Il a activement soutenu des projets de législation allant dans ce sens et la FDA veut faire croire au public que c'est la vision de Wiley qui a été transposée dans les textes réglementaires adoptés, mais il n'en est rien : "Il chercha à mettre en oeuvre la loi sur l'alimentation pour concrétiser sa vision de fournir à l'Amérique une alimentation vraiment saine. A chaque pas dans ce sens on sapa ses efforts, une cabale de politiciens et d'industriels de l'alimentation l'obligea à quitter son emploi au bout de 7 ans. En 1929, à l'âge de 85 ans, il décida de raconter son histoire et la façon dont l'industrie alimentaire, "la science qu'on achète" et divers fonctionnaires du gouvernement l'empêchèrent de créer un système d'alimentation saine pour l'Amérique."
Le titre du livre est "Histoire d'un crime contre la loi sur l'alimentation". Son sous-titre : "La stupéfiante histoire de la loi nationale sur l'alimentation et les médicaments destinée à protéger la santé de la population - pervertie de façon à protéger la dénaturation de l'alimentation et des médicaments."
Ainsi Wiley était pour l'interdictions des colorants et de la plupart des conservateurs et additifs, hostile au traitement des farines leur faisant perdrent tous leurs nutriments, aux sodas bourrés de caféine et d'une façon plus générale à tous les traitements facilitant une industrialisation massive de la chaine alimentaire sans prise en compte préalable des besoins santé des populations. Un des meilleurs scientifiques de son temps dans ce domaine et pas du tout hostile au progrès, il voulait tout simplement que la modernisation et l'industrialisation de l'agriculture et de l'alimentation préserve les qualités nutritionnelles des denrées alimentaires mises sur le marché. On pourrait dire qu'il avait un siècle d'avance sur son temps... ou que la corruption économico-politique à fait prendre un siècle de retard à la science et à la réglementation... ce qui me paraitrait beaucoup plus proche de la réalité ! D'ailleurs comme le rappelle Byron Richards malgré l'accumulation des connaissances nous en sommes finalement toujours au même point avec l'appauvrissement nutritionnel constant des denrées alimentaires la junk food, les OGM, les additifs, colorants, agents gustatifs et conservateurs de tous ordres, les sucres de synthèse, etc.
Il est instructif de se rendre compte que toutes ces dérives ont plus d'un siècle et remontent à la première période d'industrialisation de l'alimentation où les grands groupes agro-alimentaires ont commencé à peser de tout leur poids sur la rédaction des textes de loi et leur mise en pratique, au détriment de la santé des populations en s'appuyant d'ailleurs déjà sur de pseudo experts à la solde de l'industrie (pseudo science déjà pleinement active en 1906 comme l'évoque Wiley dès les premières pages de son livre à propos du Sodium benzoate). Il s'agit de tendances lourdes et de très longue durée qui modèlent en profondeur la société et les pratiques de fabrication, de distribution et de consommation depuis plus d'un siècle aux USA et contre lesquelles les consommateurs et les citoyens mènent un combat relativement décousu et discontinu. L'enjeu premier à l'époque de la loi de 1906 aux USA était la mise en place des gigantesques filières agroalimentaires et une uniformisation des habitudes alimentaires versus un ralentissement de l'industrialisation au profit de filères de proximité et d'une agriculture forcément moins industrielle avec des réseaux de distribution locale, moins de conserves et de plats préparés et une alimentation plus équilibrée et plus respectueuse de traditions culinaires locales diversifiées. De ce point de vue le désastre que constitue le modèle agricole et nutritionnel des USA source d'obésité et de mortalité précoce illustre les choix désastreux faits à l'époque.
Depuis le processus d'influence et de distortion des données scientifiques n'a plus cessé, que ce soit dans les instances nationales ou plus récemment internationales (type Codex Alimentarius). Le même phénomène prévaut dans le domaine du médicament où il est simplement un peu plus récent.
Il est important de bien saisir ce point pour comprendre que la dégradation du cadre de vie et de la santé des populations et plus largement la dévastation planétaire qui s'amplifie sans cesse résulte de pratiques de régulation multiformes qui structurent la totalité de nos vies jusque dans leurs détails souvent les plus insignifiants. Il ne s'agit donc pas de rajouter un zeste d'écologie dans les discours et quelques pratiques mais de questionner sans relache et dans le détail les agendas de normalisation qui déferlent de toutes parts sur nos vies et qui sont dictés pour l'essentiel par des intérêts totalement étranger au bien public et la préservation de la vie en général sur notre belle planète.
Mettre un lien vers ce billet :
http://gestionsante.free.fr/journal_de_bord_1206.htm#20_12_06
19 Décembre 2006 : Vitamine D et système nerveux
Le précieux Vitamin D Council du Dr. Cannell nous informe en décembre d'une étude récente du Dr. Consuelo Wilkins faisant le lien entre le déficit en vitamine D chez la personne âgée et le risque de dépression et de déclin cognitif. Dans l'échantillon sélectionné 58% des personnes avaient un score anormalement bas de vitamine D. Le risque de présence de symptômes dépressifs étaient multiplié par plus de 11 en cas d'insuffisance de vitamine D par rapport à un taux normal. Deux sur quatre des échelles de mesure du décin cognitif étaient également associées à un taux faible de vitamine D. Ces données préliminaires (l'échantillon des personnes examinées n'est pas très important) font de la vitamine D, pour laquelle le déficit chez la personne âgée est très fréquent, une des vitamines clé potentielle dans la lutte contre la dépression et le déclin cognitif. Cela en ferait avec la vitamine B12 une vitamine indispensable et, compte tenu de la très grande fréquence de son déficit chez la personne âgée, la complémentation devrait de toute façon être envisagée quasi systématiquement pour protéger le système nerveux et de nombreux autres paramètres de la santé de la personne âgée (lire pour la vitamine B12 à la fin de la section en lien le passage où nous évoquons la question des personnes âgées).
La vitamine D est aussi associée, à l'autre bout de la chaîne de la vie, à la maturation du cerveau des animaux au stade foetal. Dr. Cannell a fait une synthèse détaillée des principales données disponibles sur la question. Le fait est très bien documenté chez le rat où, même pour une diminution modeste des apports en vitamine D, on peut repérer une diminution du développement du système nerveux. Chez l'homme des études par régions montrent que les déficits cognitifs de l'enfant sont étroitement liés aux apports de vitamine D de la mère pendant la grossesse. Lorsque l'enfant a été porté pendant la saison ensoleillée où la mère fabrique plus de vitamine D il est moins à risque et inversement. Cela pourrait être un problème clé pour la population noire des USA chez laquelle les carences en vitamine D sont beaucoup plus prononcées (la peau des noirs filtrant beaucoup plus les UV-B). Selon Cannel (précité) [ma traduction dans la suite du billet - Les NDT, notes du traducteur entre crochets], "Les femmes enceintes de toutes les races devraient garder le taux de vitamine D mesuré via le niveau de 25(OH) autour de 40 ng/ml tout au long de la grossesse. Hollis and Wagner ont montré qu'il faut jusqu'à 4000 unités de vitamine D par jour pour cela, dix fois les recommandations gouvernementales." Notons que le dosage de 400 unités (400 UI) correspond à 10µg et que c'est le dosage recommandé également en France pour les femmes enceintes que les études citées par Cannel considèrent comme notoirement insuffisant en tout cas pendant les mois de la saison froide quand les femmes dépendent pour l'essentiel des apports alimentaires compte tenu du déficit d'ensoleillement.
Le Dr. Cannell s'est aussi intéressé dans un document précédent et suivant une perspective plus générale au rapport entre dépression et vitamine D. Le Dr. Cannell qui est psychiatre rappelle en introduction qu'il faut éviter de donner des espoirs infondés aux personnes souffrant de dépression majeure. Il évoque les nutriments utiles en dehors de la vitamine D en précisant qu'il ne s'agit pas de remède miracles mais de produits utiles, comme la SAMe, le ratio d'apport entre omega-3/omega-6, ou la baisse du taux d'homocystéine avec des apports adéquats de vitamines B et de TMG agissant sur la méthylation.
Le Dr. Cannell passe en revue différentes études qui suggèrent plus des pistes de recherche et de réflexion que des données démontrées sur le lien possible entre dépression et vitamine D. L'un des passages les plus intéressant de la page est la section :
"La vitamine D a-t-elle un effet sur le cerveau ?" où l'on apprend que "La vitamine D augmente rapidement l'expression génétique in vitro de la tyrosine hydroxylase (l'enzyme qui limite le taux de biosynthèse des catécholamines) par un facteur trois. (...) [NDT : lire info Wiki sur les catécholamines] La Vitamine D est très largement impliquée dans le fonctionnement du cerveau avec des récepteurs dans les noyaux cellulaires pour la vitamine D dans les neurones et les cellules gliales [NDT : lire info Wiki sur la cellule gliale]. Les gènes codant les enzymes impliquées dans le métabolisme de la vitamine D sont exprimés dans les cellules nerveuses. Les effets rapportés de la vitamine D dans le système nerveux incluent la biosynthèse de facteurs neurotrophiques [NDT : lire définition], l'inihibition des voies de la synthèse de la nitric oxide synthase et une augmentation des taux de glutathion, suggérant un rôle dans les mécanismes de détoxification du cerveau."
Ainsi si l'on a aucune certitude quant à un lien direct entre vitamine D et dépression, la vitamine D apparaît comme un facteur important pour la santé et l'équilibre du système nerveux à tous les âges de la vie et comme le suggère le Dr. Cannell il paraît important de conserver dans cette optique des niveaux adéquats de vitamine D tout au long de l'année soit via l'ensoleillement soit par la complémentation pendant les mois de faible ensoleillement.
Nos billets sur la vitamine D sont repris dans une page spécifiquement dédiée au sujet :
Quoi de neuf sur la vitamine D ?
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http://gestionsante.free.fr/journal_de_bord_1206.htm#19_12_06
15 Décembre 2006 : Byron J. Richards nous explique comment les chevaux de Troie de Big Pharma ont infiltré l'industrie des suppléments
Nous avons déjà rencontré Byron J. Richards dans notre billet du 18 Novembre 2006 où il nous faisait un talentueux debriefing post electoral des conséquences et des stratégies de Big Pharma après la victoire des démocrates. Il nous exposait les conséquences positives des élections dans certains domaines mais surtout nous invitait à éviter tout optimisme excessif. Et il nous donnait des raisons très précises de relativiser en montrant que même si Big Pharma a effrontément favorisé les républicains du fait des énormes avantages que lui a consenti l'administration Bush, la stratégie de Big Pharma est avant tout individualisée et indépendante des attaches partisanes et cherche à favoriser des personnalités politiques les plus proches possibles de ses intérêts et à aider à faire perdre ceux qui s'opposent à ses intérêts.
Big Pharma possède donc des personnalités politiques à sa main dans les deux partis comme le confirme les financement électoraux individuels que nous détaillaient Byron J. Richards.
Contrairement à d'autres commentateurs Byron J. Richards, et c'est en cela que son travail nous intéresse aussi, a une connaissance très précise de la structure du marché des suppléments nutritionnels et des enjeux politiques qui entourent leur régulation. Les suppléments sont une des bêtes noires de Big Pharma qui a bien repéré les enjeux en terme de prévention santé et même de traitement pour une foule de pathologies où les suppléments et la nutrition font bien mieux que les médicaments de Big Pharma et avec une exceptionnelle sécurité d'utilisation.
La stratégie de Big Pharma est complexe. Big Pharma possède des fabricants en gros de produits de base de nutriments ainsi que certains distributeurs, ce qui lui permet de s'introduire dans tous les syndicats professionnels où il peut mobiliser des fonds beaucoup plus importants que les sociétés de type PME qui ne sont pas liées à Big Pharma. La stratégie de Big Pharma n'est pas de supprimer totalement l'industrie des suppléments mais de la gadgétiser et d'en faire une sorte de secteur proche de celui des produits cosmétiques, avec d'énormes marges, d'énormes budgets publicitaires et une énorme concentration autour de quelques intervenants avec des produits le plus proche possible de la poudre de perlinpinpin que du complément alimentaire efficace et bien dosé, ceci afin de ne plus concurrencer les produits pharmaceutiques de moins en moins efficaces qu'elle met sur le marché à prix d'or. Sur cette importante question de l'avenir du marché des compléments alimentaires au niveau mondial et sur la stratégie de Big Pharma dans ce domaine, je conseille vivement la lecture d'un article très important de l'Alliance for Natural Health que je viens de traduire en français avec Emma Hollister et de mettre en ligne sur Gestion Santé : "ANH décrit les enjeux des lignes directrices du Codex Alimentarius pour les compléments alimentaires" ainsi que le communiqué de presse de l'ANH après la dernière réunion du Codex 2006 en Malaisie.
La stratégie de Big Pharma à l'égard des compléments nutritionnels se décline en différents champs d'intervention : trois champs majeurs que sont l'Union Européenne, le Codex Alimentarius et les USA et différents champs d'actions secondaires dans le Tiers Monde et différents pays développés. Dans notre section sur l'ANH nous avons proposé diverses contributions traitant des problèmes posés par la directive européenne sur les compléments alimentaires et qui portent sur différents points très problématiques de la directive, l'adoption d'une liste fermée de produits autorisés (dite "liste positive"), des problèmes posés par les formules chimiques autorisées ainsi que par les dosages des produits qui risquent d'être fixés arbitrairement à des niveaux très bas. La contestation de la directive par ANH a aboutie à une interprétation libéralisante de la directive par la Cour de Justice Européenne qui règle un certain nombre de problèmes mais pas tous et qui nécessite un suivi particulièrement vigilant de toutes les actions de mise en oeuvre de la directive par la Commission Européenne dont la collusion avec les intérêts des multinationales est de notoriété publique. Nous venons aussi de mettre les deux articles précités sur le Codex.
Byron J. Richards nous permet de nous éclairer sur ce qui se passe dans le 3e champ, aux USA, dans le domaine des suppléments, sachant que les USA sont actuellement le pays industrialisé ayant la législation la plus libérale dans ce domaine. Compte tenu du rayonnement commercial des USA et de leur poids dans les pratiques de normalisation réglementaire internationales tout ce qui s'y passe est d'une importance primordiale et toute restriction au libre commerce des suppléments constitue une catastrophe potentielle pour l'ensemble des consommateurs de la planète. Son nouvel article (mes traductions dans ce qui suit et mention NDT pour commentaire du traducteur mis entre crochets) "Les chevaux de Troie de Big Pharma infiltrent l'industrie des suppléments" va nous permettre d'approfondir ce que nous évoquions dans notre billet du 18 Novembre 2006 dans la section "Les inquiétants projets de Big Pharma à l'encontre des suppléments nutritionnels" sur les deux projets de loi similaires en circulation, le S. 3546 au Sénat et le H.R. 6168 à la Chambre des Représentants concernant le Non-Prescription Drug Consumer Protection Act (loi dite AER).
Après avoir décrit en détail (La
FDA - Un loup déguisé en mouton ) ce projet liberticide, les
hommes de main qu'utilisait Big Pharma dans les chambres US, et les risques
du calendrier liés à l'intercession parlementaire, ce nouvel article
Byron J. Richards s'intéresse à l'infiltration des associations
de fabricants et de distributeurs par Big Pharma lesquels prétendent
parler au nom des consommateurs et de toute la profession alors qu'ils ne représentent
qu'une partie de celle-ci et que leurs projets sont catastrophiques pour les
consommateurs et pour la liberté thérapeutique. Parmi ceux-ci
on retrouve deux acteurs évoqués dans l'article
que nous avons mis en ligne sur le Codex (section "Des îles,
ou de lharmonisation et de la manipulation"), la Natural Products
Association (NPA) et le CRN (Council for Responsible Nutrition). Le NPA est
le principal syndicat professionnel des fournisseurs d'ingrédients et
des magasins de vente de produits naturels. Big Pharma a pris le contrôle
de NPA et du CRN et leur impose désormais sa ligne politique en sabordant
les intérêts de l'industrie des suppléments.
Il est navrant de constater avec Byron J. Richards que c'est désormais au consommateur et à une poignée de sociétés éclairées du secteur de tenter de contrer en dernier ressort les menées désastreuses d'associations professionnelles sensées défendre les intérêts de l'industrie des suppléments et du consommateur final.
C'est ainsi que NPA menait début décembre une politique de communication tout azimut pour tenter d'encourager leurs adhérents et les consommateurs mal informés à faire pression sur les élus en faveur des deux infâmes projets de loi S. 3546 au Sénat et H.R. 6168 à la Chambre des Représentants en déclarant que "Contrairement à ce que vous pouvez avoir entendu, cette législation n'affectera pas la disponibilité des suppléments alimentaires ou ne conduira pas à la fermeture des magasins de produits naturels."
Comme l'explique fort bien Byron J. Richards "C'est faux, c'est un mensonge éhonté ! Cette législation pourrait réduire de façon drastique la disponibilité de suppléments thérapeutiques en les liant aux effets secondaires provoqués en réalité par les médicaments [NDT : La déclaration des effets secondaires prévue dans la nouvelle loi sur les suppléments sera tellement arbitraire et biaisée que lorsqu'un consommateur prendra un supplément en même temps qu'un médicament, les effets secondaires risqueront d'être imputés par défaut au supplément à charge pour celui-ci de faire la preuve de son innocuité !]. Vrai, les magasins de produits santé ne fermeront probablement pas. Ils pourront continuer à vendre les marques de bas de gamme de Big Pharma, comme One-A-Day (Bayer) et Centrum (Wyeth). Pour près de 80% en volume, le marché des suppléments n'est pas intéressé par votre santé et n'a pas d'impact sur celle-ci; cela inclut les commerces à prix discount, la plupart des sociétés de marketing en réseau, les pharmacies, les supermarchés et les opérations de promotion express sur Internet. Big Pharma sait que les marques vendues par ces réseaux de distribution ne sont pas en compétition avec son système monopolistique de vente des médicaments. Par contre, Big Pharma veut faire disparaître du marché toute technique de nutrition efficace ces produits vraiment efficaces qui contrôlent l'évolution du diabète, permettent de venir à bout d'une dépression, préviennent les maladies cardiaques, permettent de perdre du poids, contrôlent la fibromyalgie, et aident une personne à survivre au traitement de son cancer [NDT : en limitant les effets secondaires et en renforçant le "terrain" biologique de la personne]. Big Pharma veut une Amérique qui soit malade et fera tout ce qu'il peut pour garder les personnes en mauvaise santé et sous traitement avec divers médicaments toxiques."
Tout ceci alors que la FDA n'a pas de système de pharmacovigilance efficace lui permettant d'évaluer correctement l'ampleur des effets secondaires des médicaments actuellement sur le marché et que par ailleurs existe déjà MedWatch pour rapporter les effets secondaires graves éventuels des compléments alimentaires. Comme le rappelle Byron J. Richards "Tout médecin ou patient estimant qu'un supplément a eu un effet nuisible sur la santé du patient peut aisément remplir un formulaire de déclaration MedWatch. [NDT : Aux USA ce système permet de déclarer les effets secondaires des médicaments ou des compléments. Aux USA les patients peuvent faire une déclaration directe à la FDA ce qui n'est pas le cas dans l'Union Européenne suite au lobbying de Big Pharma très hostile à l'auto-déclaration des effets secondaires par les patients]".
Mais la nouvelle loi prévoit que "les fabricants de compléments alimentaires gardent trace de toute plainte dont ferait état n'importe quelle personne, qu'elle soit sérieuse ou non, une procédure beaucoup plus stricte que celle applicable aux médicaments dont la dangerosité est connue ! C'est complètement absurde.
Si une telle législation devient effective elle sera utilisée comme un moyen par la FDA pour pouvoir retirer des suppléments du marché sur la base de simples rumeurs. Il n'y a pas de mécanisme en place pour que les compagnies puissent collecter des données de santé sur les personnes, en particulier sur la prise de médicaments ou sur les antécédents en matière de santé. Cela signifie que cette législation peut et sera utilisée comme une technique de chasse au sorcière à l'encontre des solutions efficaces de santé naturelle. Il est assuré que les avocats de la NPA et ceux supportant cette loi se lèchent les babines en pensant à tout le travail que va leur apporter cette législation [NDT : Lire dans notre billet du 18/11/06 le rôle joué par des politiciens comme Durbin proches des gros cabinets d'avocats travaillant pour Big Pharma dans le projet de loiAER dans la section "Le cas de Durbin, son projet de loi sur les suppléments et son action dans le domaine des brevets des médicaments"]. "
Bien sûr personne n'est contre un système efficace de rapport
à la FDA des effets secondaires des suppléments. mais, "Ce
n'est pas en réalité de ce dont traite la loi AER. Il s'agit en
fait de liquider l'essentiel de la loi DSHEA (Dietary Supplement Health and
Education Act de 1994), la législation qui permet aux consommateurs américains
d'avoir plus d'options en matière de santé que tout autre pays
de la planète. En suggérant qu'il y a un problème de sécurité
(alors que celui-ci n'existe pas) et en mettant les compagnies de vente de supplément
sur la défensive, en déplaçant la charge de la peuve de
la FDA vers les compagnies de suppléments, on modifie de façon
drastique l'équilibre de la loi en faveur des intérêts de
Big Pharma et on met une entrave majeure à l'accès aux options
de santé naturelle garanties par le DSHEA. Sachant que la FDA fait déjà
tout ce qu'elle peut pour mettre des bâtons dans les roues des petites
compagnies innovantes dans le domaine des compléments."
Tout cela est mis en place alors que la FDA selon l'avis même de l'Institut de Médecine ne possède pas de système de pharmacovigilance digne de ce nom. Ce n'est donc pas les vitamines et les nutriments qui posent problème. On ne pourra rien tirer de cette loi puisque dans le projet tel qu'il est conçu "il n'y a aucun moyen de différencier entre les interractions entre médicaments, les interractions entre médicaments et nutriments ou les empoisonnements alimentaires et donc aucun moyen de juger de façon adéquate de l'origine vraisemblable d'un problème de santé [NDT : qui sera rapporté par nouveau le système de surveillance]."
Dans ce système où les consommateurs vont être perdants, "on peut s'attendre à ce que les avocats fasse des fortunes en défendant les compagnies de compléments alimentaires contre des attaques futiles sur des effets secondaires sans gravité. De même les médecins tenteront d'accuser les vitamines pour les effets secondaires dévastateurs de leurs médicaments de prescription courante. Des médicaments dangereux, comme les statines, sont très largement utilisés et rendent de nombreux américains très malades et peuvent même causer des décès prématurés. Lorsque quelqu'un aura une crise cardiaque suite à la prise de statines, les médecins tenteront de faire porter la responsabilité sur la vitamine E. Ce serait un véritable scandale de passer une loi qui permet de rapporter les effets secondaires de dangereux médicaments de telle façon que cela permette de faire retirer du marché des suppléments sûrs et efficaces. [NDT : Gestion Santé vous a déjà informé Sur les fausses rumeurs sur la dangerosité de la vitamine E entretenues par les amis de Big Pharma - Ainsi que sur la surprescription massive des statines]"
Enfin Byron J. Richard s'attaque au mythe selon lequel le commerce des suppléments ne serait pas encore proprement régulé alors que les suppléments sont aussi ou plus sûrs pour la consommation humaine que les aliments eux-même et ne sont en aucun cas comparables aux médicaments !
En conclusion Byron J. Richard qui a écrit son article en réponse
à un mail non signé de la NPA se demande qu'elle peut être
l'auteur de cette prose navrante, "Etait-ce le plus jeune
fils du Sénateur Hatch qui travaille à la NPA ? Etait-ce le fils
plus âgé du Sénateur Hatch qui fait du lobbying pour NPA
? Ou était-ce un des membres de Big Pharma qui siège au Conseil
d'administration de la NPA ? Quant aux compagnies qui supportent cette législation
épouvantable et l'agenda anti-américain de la globalisation que
véhicule le Codex Alimentarius on y trouve Mannatech, Herbalife, Shacklee,
Now Foods, Dr. Weil Vitamins, Jarrow, et beaucoup d'autres. [NDT : Orrin
Hatch est un sénateur républicain très lié à
Big Pharma, lire dans notre billet
du 8/11/06 la section "Les inquiétants projets de Big Pharma
à l'encontre des suppléments nutritionnel"]"
Mettre un lien vers ce billet :
http://gestionsante.free.fr/journal_de_bord_1206.htm#15_12_06
2 Décembre 2006 : Bernard Guennebaud a participé à l'audition publique sur la levée de l'obligation du BCG à la Société Française de Santé Publique : Compte rendu en exclusivité pour Gestion Santé !
Dans notre billet du 18 Octobre 2006 nous annoncions avoir le plaisir d'accueillir pour la première fois Bernard Guennebaud pour son article "Quand le BCG pulvérise la morale du Comité d'éthique" écrit pendant l'été 2006, texte proche mais complémentaire de notre propre contribution plus récente sur le même sujet "Au pays de Tartuffe : la vaccination contre le BCG et l'avis du Comité Consultatif National d'Ethique".
Bernard Guennebaud connaît beaucoup mieux que nous le BCG et les lacunes de la politique de santé publique qui entoure la prise en charge de la tuberculose en France notamment via le BCG.
C'était donc une occasion à ne pas rater pour Gestion Santé de pouvoir s'assurer le concours d'un "correspondant - expert" issu de la société civile et d'en faire bénéficier tous nos lecteurs. Pour Bernard Guennebaud c'est la possibilité de disposer du lectorat relativement important de Gestion Santé pour diffuser ses idées et surtout l'occasion de pouvoir faire le suivi "à chaud" d'une actualité très chargée autour de la levée de l'obligation vaccinale du BCG qui donne lieu dans les sphères politico-scientifiques à des antagonismes et des luttes de pouvoir particulièrement vives mais dont le public n'est pas du tout informé. Il en résulte par exemple des coups médiatiques bidons comme l'avis du CCNE dont Gestion Santé a pu rendre compte compte en détail à travers nos deux articles précités.
Dans ce contexte il nous paraît important sur Gestion Santé et avec l'aide Bernard Guennebaud de de revenir régulièrement aux données scientifiques fondamentales qui sont très largement en faveur de l'abandon de l'obligation vaccinale. Cet abandon facilitera la prévention en terme de moyens financiers mais aussi de détection plus facile des cas. Elle rend aussi urgente la mise en place d'une politique de prévention rénovée et efficace autour de la détection et du traitement individualisé des cas de tuberculoses. Cette politique tarde malheureusement à se mettre en place et tout simplement à être formulée clairement, les préconisations envisagées par les pouvoirs publics en cas d'abandon partiel ou total du BCG étant loin d'être idéales.
Bernard Guennebaud nous avait alerté sur l'importante audition publique qui doit avoir lieu à la Société Française de Santé Publique , les 13 & 14 novembre 2006 "Audition publique sur la vaccination des enfants par le BCG - Levée de l'obligation vaccinale ?" (lire le programme , le dossier documentaire, et les diaporamas des intervenants), une audition menée à la demande de la Direction Générale de la Santé. Il a pu être présent dans le public et a pu prendre régulièrement la parole (des débats avec le public présent étaient en effet prévus) et discuter de façon informelle avec plusieurs experts.
Il nous rend compte dans un document très complet des enjeux de ces deux journées. Il ne s'agit pas d'un résumé mais d'une mise en perspective des enjeux de cette audition et d'une discussion critique approfondie des interventions. Bernard Guennebaud a pu constater comme on le verra que des décennies de désinformation ont laissé des traces et entraînait des prises de position assez "décalées" de la part de certains intervenants dont certains visiblement de bonne foi . Il ne s'agisait pas ici de conflits d'intérêts mais d'oeillères idéologiques visiblement fort prégnantes et qui ont largement pollué les débats ! Certes tous les intervenants n'étaient pas aussi "innocents" et certains ont pu jouer de la méconnaissance de nombreuses données de base pourtant bien établies.
C'est en tout cas le point faible de ces exercices de consensus qui sont pourtant indispensables mais qui devraient se fonder sur une interdisciplinarité de qualité entre sciences biologiques et médicales et sciences humaines. Mais lorsque certains spécialistes raisonnent sur la base de données scientifiques complètement périmées auxquels ils semblent croire dur comme fer on atteint les limites de l'exercice ! On comprend qu'il devient ensuite difficile pour la Commission d’audition de faire le tri entre informations pertinentes, approximatives ou erronnées sur la base de tels débats et de proposer ensuite des recommandations équilibrées et éclairées.
Dans ce sens le document que nous proposons réalise une grande partie de ce travail de clarification et sera très utile à ceux qui veulent s'informer sur le débat en cours. Malgré sa relative longueur, il reste très lisible et est écrit avec un souci constant de pédagogie.
Nous espérions et avions invité Bernard Guennebaud à nous rendre compte de ces deux journées mais nous ne nous attendions pas à ce qu'il puisse mettre un document aussi fouillé à la disposition des lecteurs de Gestion Santé. Avec nos vifs remerciements et en souhaitant à tous une bonne lecture :
A la Société Française de Santé Publique - J'ai vécu l'audition publique sur la levée de l'obligation du BCG de Bernard Guennebaud
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http://gestionsante.free.fr/journal_de_bord_1206.htm#02_12_06
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Créé le 2/12/06. Dernière modification le 26/12/06.